A neuf jours des européennes, Macron attaque le RN et son bilan « catastrophique »
A neuf jours des élections européennes, Emmanuel Macron a de nouveau pilonné le Rassemblement national (RN), en présentant ses...

A neuf jours des européennes, Macron attaque le RN et son bilan « catastrophique »

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Public Sénat

Par Jérôme RIVET

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A neuf jours des élections européennes, Emmanuel Macron a de nouveau pilonné le Rassemblement national (RN), en présentant ses élus au Parlement européen comme "les sortants" dont le bilan "est une catastrophe pour le pays comme pour l'Europe".

Le RN, "ce sont les sortants. Qu'ont fait les sortants? Ils ont voté contre tous les projets que la France a défendus en Europe y compris pour nous protéger", a dénoncé le chef de l'Etat face à des journalistes.

La liste soutenue par Emmanuel Macron, légèrement derrière le RN selon la plupart des derniers sondages, attaque régulièrement la position du parti de Marine Le Pen qui combat l'immigration mais qui a notamment voté contre un texte renforçant les pouvoirs et moyens accordés à l'agence Frontex, considérant que l'agence se "substituera aux Etats, posant un grave problème de souveraineté".

"Emmanuel Macron détourne la fonction présidentielle et en abuse pour se comporter en véritable chef de clan", a immédiatement rétorqué sur twitter la tête de liste RN Jordan Bardella. Steeve Briois, vice-président du parti a lui fustigé "un chef de gang. Un gang qui a mis la France à feu et à sang", qualifiant le président de "honte".

Emmanuel Macron avait sonné la charge le 9 mai à Sibiu (Roumanie), affirmant qu'il ferait "tout" pour empêcher le RN d'arriver en tête au scrutin, comme en 2014.

Les élections du 26 mai n'étaient pourtant pas le sujet du déplacement du chef de l'Etat à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), consacré à la préparation du sommet du G7 que la station balnéaire basque accueillera du 24 au 26 août.

Emmanuel Macron en a profité pour reprendre sa tradition de "déambuler" dans les rues au contact des habitants, qu'il affectionne lors de ses déplacements en régions et qu'il avait stoppée avec la crise des "gilets jaunes". Mais, sous un ciel pluvieux et très venteux, les badauds étaient peu nombreux dans le centre de Biarritz, placé sous étroite surveillance six mois jour pour jour après le début de ce mouvement social inédit.

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, il a appelé "au calme" car "il y a trop de violence dans notre société". Pour ceux "qui continuent à manifester", "il n'y a plus de débouché politique", a-t-il estimé. "Nous avons fait notre part de travail, maintenant chacun doit aller voter aux élections et, quand il porte des idées, se présenter aux élections", a-t-il souligné, estimant qu'il avait "apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement".

- "Pas de fatalité" -

Seule une poignée de "gilets jaunes" et de militants "anti-G7" s'étaient rassemblés derrière les barrières pour huer le passage de sa voiture en fin d'après-midi. Auparavant, les habitants de Biarritz avaient plutôt réservé un accueil bon enfant au président qui a retrouvé son épouse Brigitte, présente depuis la veille pour préparer les visites organisées en marge du sommet du G7.

En revanche, Emmanuel Macron a déclaré qu'il n'était "pas prévu" qu'il croise la tête de la liste de la majorité Nathalie Loiseau, qui effectuait aussi vendredi une visite dans les Pyrénées-Atlantiques pour y faire campagne en visitant plusieurs entreprises. Les deux événements étaient "totalement distincts", a assuré l'Elysée.

Le chef de l'Etat a indiqué qu'il allait continuer à s'exprimer sur l'Europe d'ici au 26 mai, mais en indiquant ne pas savoir sous quelle forme (entretien à des journaux, intervention sur des réseaux sociaux...)

A Biarritz, Emmanuel Macron a déjeuné avec une vingtaine d'élus locaux pour faire le point sur les chantiers du G7, trois mois avant ce rendez-vous international qui devrait attirer plus de 6.000 personnes.

Il a ensuite visité les sites qui accueilleront le sommet du G7, notamment le casino et le grand hôtel Bellevue où se réuniront les chefs d'Etat et de gouvernement des sept grandes puissances.

"Nous ferons en sorte qu'il n'y ait pas de dérive", a-t-il affirmé, cherchant à rassurer les habitants qui s'inquiètent des risques de violences en marge du G7 et des conséquences sur les commerces alors que la saison estivale ne sera pas terminée.

"Je pense que le président a entendu les inquiétudes", a déclaré le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray. "Si on regarde l'impact du G7, les avantages sont bien supérieurs aux inconvénients", a assuré le député Vincent Bru (apparenté MoDem).

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