Menacé par une mise en examen, perquisitionné à son domicile parisien, François Fillon a tenté une nouvelle fois de se relancer dans la campagne...
A Nîmes, Fillon, de plus en plus isolé, se pose en « combattant »
Menacé par une mise en examen, perquisitionné à son domicile parisien, François Fillon a tenté une nouvelle fois de se relancer dans la campagne...
Par Baptiste PACE
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Menacé par une mise en examen, perquisitionné à son domicile parisien, François Fillon a tenté une nouvelle fois de se relancer dans la campagne, se posant jeudi soir à Nîmes en "combattant" qui n'a pas "l'intention de se coucher", alors que les défections, notamment de juppéistes, se multiplient.
Sur le plan judiciaire, un nouvel épisode s'est ajouté avec une perquisition dans la journée au domicile parisien de François et Penelope Fillon, dans le VIIe arrondissement, selon des sources concordantes.
Mais sur la scène de la salle Parnasse à Nîmes, le candidat n'a rien lâché. "Vous avez devant vous un combattant. Que celles et ceux qui ont du cran se lèvent!", a lancé l'ancien Premier ministre sous l'ovation d'environ 3.000 militants chauffés à blanc.
"Sept jours sur sept, 24 heures sur 24, la machine à broyer, la machine à scoops, la machine à rumeurs s'est mise en marche. Mais je vous le redis: je n’ai pas l’intention de me coucher", a-t-il prévenu.
François Fillon le 1er mars 2017 à Paris
AFP
La journée fut pourtant rude avec des dizaines de défections au sein de la droite. La veille, M. Fillon avait annoncé, au terme d'une matinée rocambolesque, sa convocation judiciaire avec une probable mise en examen le 15 mars par les juges d'instruction chargés d'enquêter sur les emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants.
Après Bruno Le Maire mercredi, c'est Gilles Boyer, conseiller d'Alain Juppé et trésorier de la campagne de François Fillon, qui a jeté l'éponge jeudi. Trois parlementaires proches du maire de Bordeaux ont fait de même, Benoist Apparu, Edouard Philippe et Christophe Béchu car la campagne prend une "tournure incompatible" avec leur "façon d'envisager l'engagement politique".
De son côté, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a tancé François Fillon qui, dit-il, "emporte son camp dans une course vers l'abîme". Le député LR Georges Fenech a lui appelé à parrainer Alain Juppé, adversaire malheureux de M. Fillon à la primaire.
"La base, elle, tient" et "je m'appuie sur les Français", a rétorqué dans la journée le candidat devant la presse. Et s'il était lâché par tous les élus LR? "On fera sans eux!", a-t-il répliqué depuis Nîmes.
Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon (c), le 2 mars 2017 à Nîmes
AFP
Le candidat tentait de relancer sa campagne dans le Gard, département où le FN a recueilli 42,6% des suffrages au second tour des régionales en 2015, visitant une exploitation viticole et participant à une table-ronde avec des représentants de harkis et de rapatriés.
"Fillon se bunkérise, c'est comme une secte. A mon avis, dans 24 ou 48 heures, ça pète", glissait une source LR à l'AFP.
"Il y a un mois, on cherchait à s'accorder sur un plan B. Là, c'est plutôt: on le vire et on verra bien qui on met à la place, l'important, pour tous les courants de LR, c'est d'éviter la honte à la présidentielle", explique une autre source LR. Il voit une issue se "dessiner autour de Juppé", qui ne serait plus visé par un veto de Nicolas Sarkozy.
François Fillon : ce qu'il a dit
AFP
Le maire de Bordeaux "reste légitimiste et loyal" et entend respecter cette règle de "loyauté" à l'égard de M. Fillon, a-t-on toutefois indiqué à l'AFP dans l'entourage du maire de Bordeaux.
En attendant que ce plan B prenne plus de consistance, M. Fillon risque de devoir justifier à nouveau le maintien de sa candidature, après avoir promis le 26 janvier sur TF1 de se retirer en cas de "mise en examen", avant de changer de ligne mi-février et de s'en remettre "au seul suffrage universel".
Un rassemblement de soutien a été annoncé pour dimanche après-midi place du Trocadéro à Paris (XVI arrondissement), là-même où Nicolas Sarkozy avait tenu un meeting d'entre-deux tours avant sa défaite face à François Hollande en 2012.
"Il ne peut pas y avoir de manifestation (...) qui puisse mettre en cause les institutions, la justice ou le travail de la police dans le cadre des enquêtes", a mis en garde François Hollande.
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