François Fillon, mis en examen à 40 jours de l'élection présidentielle, a réaffirmé mercredi son "innocence", repartant au combat tel un ...
A Pertuis, Fillon intensifie sa campagne
François Fillon, mis en examen à 40 jours de l'élection présidentielle, a réaffirmé mercredi son "innocence", repartant au combat tel un ...
Par Baptiste PACE avec Nadège PULJAK à Pertuis
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François Fillon, mis en examen à 40 jours de l'élection présidentielle, a réaffirmé mercredi son "innocence", repartant au combat tel un "combattant balafré" décidé à "ne pas baisser la tête devant les balles" de ses adversaires, lors d'un meeting à Pertuis (Vaucluse).
"Me voici parmi vous, bien décidé à vaincre et à parler fort", a lancé le candidat de la droite, devant environ un millier de personnes, déterminé à intensifier sa campagne: jeudi, il se rendra à Caen (Calvados), avant des déplacements prévus notamment à Biarritz, Nantes et Tours.
"Ces dernières semaines, on a mis à l’épreuve ma vie. Je dis aux Français : jugez-moi sur mon parcours. Je n’ai pas fait les grandes écoles, je n’ai pas été banquier", a-t-il ajouté, dans une allusion à Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaires, que les sondages placent actuellement en position de l'éliminer et de disputer le second tour de la présidentielle avec Marine Le Pen.
François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, le 15 mars 2017 à Pertuis dans le Vaucluse
AFP
"J’ai pu faire des erreurs, mais qui n’en a pas fait ? Ceux qui n’ont jamais fait d’erreurs ne sont pas nécessairement les êtres les plus justes et les plus solides", a insisté M. Fillon.
Invité de Radio Classique avant son déplacement dans le Vaucluse, il s'était de nouveau dit "convaincu que la justice, même si ça prendra du temps, établira [son] innocence".
Evoquant les soupçons d'emplois fictifs qui lui ont valu sa mise en examen, M. Fillon a répété que son épouse avait travaillé avec lui "pendant des années comme c'est le cas (pour des) centaines et des centaines de parlementaires dans le passé et en ce moment même", et il a invoqué de nouveau "l'instrumentalisation" de la justice.
Penelope et François Fillon lors du meeting du 29 janvier 2017 à Paris
AFP
"L'objectif, a-t-il dit, c'était de m'empêcher d'être candidat et si possible de faire en sorte avec ce calendrier diabolique, ma mise en examen deux jours avant la clôture des candidatures à l'élection présidentielle", "que la droite et le centre n'aient pas de candidat".
"Eh bien moi, j'ai décidé de résister, je considère que ce calendrier exceptionnel, qui n'est pas celui d'un justiciable normal, me délivre de l'engagement que j'avais pris (le 26 janvier) de ne pas être candidat" en cas de mise en examen, a affirmé M. Fillon.
- "Fin d'une épee de Damoclès" -
La mise en examen de M. Fillon a été gérée sans grands dommages, à la différence de l'annonce solennelle deux semaines plus tôt de sa convocation par les juges, quelques heures après le report surprise de sa visite au Salon de l'Agriculture. Cet épisode rocambolesque avait relancé les défections au sein de son camp.
François Fillon, candidat mis en examen
AFP
La droite s'est appliquée mercredi à minimiser sa mise en examen. "C'est la fin d'une épée de Damoclès qui était sur notre tête", a déclaré son porte-parole, le député LR Damien Abad.
"Ce qui compte aujourd'hui c'est lundi (20 mars), le premier débat (télévisé), l'entrée dans les idées, dans les projets et dans les programmes et dans cette confrontation là, on pense que François Fillon va pouvoir démontrer sa stature de chef d’État", veut croire M. Abad.
TF1 organise lundi un premier débat entre cinq des huit candidats ayant obtenu les 500 parrainages d'élus indispensables pour briguer les suffrages au premier tour de la présidentielle le 23 avril.
Fait inédit dans l'histoire des élections présidentielles, le candidat de la droite a été mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de bien sociaux et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Son épouse pourrait également être mise en examen au terme de sa convocation prévue le 28 mars.
En se rendant devant les juges, M. Fillon, qui leur a lu une déclaration sans répondre à leurs questions, s'est démarqué de Marine Le Pen qui, protégée par son immunité d'eurodéputée, refuse de se rendre aux convocations judiciaires, notamment dans l'affaire d'emplois présumés fictifs visant les assistants du Front national au Parlement européen.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.