François Hollande a dénoncé mardi à Séoul la "double faute" de Donald Trump sur le nucléaire iranien et la "confusion" régnant à la Maison blanche, lors de son premier discours sur les enjeux géopolitiques depuis son départ de l'Elysée.
M. Hollande participait pour la première fois à une conférence en tant qu'ancien président, au "World Knowledge Forum". Si "la rémunération fait partie des conditions de ce genre de conférences", l'ancien président (2012-2017) a indiqué avoir "décidé de reverser une part importante de cette rémunération à la fondation qu['il] préside", selon des propos rapportés par son entourage.
Il s'est fendu d'une charge en règle contre l'action du président américain et "l'imprévisibilité" en matière de diplomatie.
Le président américain Donald Trump, le 16 octobre 2017 à la Maison Blanche, à Washington
AFP
Donald Trump a porté vendredi un dur coup à l'accord international sur le nucléaire iranien -conclu pendant le quinquennat Hollande- en refusant de le "certifier" et en donnant au Congrès américain 60 jours pour réimposer -ou non- les lourdes sanctions économiques contre Téhéran qu'il avait levées en 2016 comme le prévoyait le texte.
x"La décision de Donald Trump de ne pas certifier l'accord et de demander au Congrès de durcir les sanctions constitue à mes yeux une double faute", a déclaré l'ex-chef de l'Etat lors du "World Forum Knowledge".
M. Hollande a d'une part estimé que c'était "méconnaître l'objet même de la négociation", qui avait pour but "d'empêcher l'Iran d'accéder à l'arme et non à ce stade encore de lui faire changer sa politique, même si c'était le pari que l'accord contenait".
L'ex-président français a, de l'autre, accusé M. Trump de "jeter le discrédit sur de futures négociations si elles s'ouvraient avec la Corée du Nord".
"Faut-il encore démontrer qu'un accord se respecte dans la durée, car c'est même la condition de sa crédibilité", a développé le chef de l'Etat: "C'est pourquoi ce qui se passe pour l'Iran est fâcheux pour la Corée et je souhaite donc que le Congrès américain préserve l'acquis de la négociation."
"Car en cette matière, face à cet enjeu de la prolifération nucléaire, le monde a besoin de certitude, de constance, de stabilité", a-t-il poursuivi: "Le pire c'est l'imprévisibilité qui peut conduire à l'irrationalité."
M. Hollande a également fustigé la dénonciation par Donald Trump de l'accord de Paris sur le climat, qui était une des fiertés de son quinquennat: "La tentation du chacun pour soi, qui est pourtant absurde en matière d'environnement, s'en trouvera favorisée", a-t-il anticipé.
Dénonçant la montée des protectionnismes, M. Hollande s'est interrogé sur un "réveil des puissances d'hier", en citant l'affirmation de la Russie, de la Chine, du Japon et d'autres pays comme la Turquie, l'Iran et l'Arabie Saoudite.
"Le monde n'a jamais été aussi multipolaire, ce qui rend plus compliqué nécessairement la régulation internationale et surtout le rôle de la première puissance, en l'occurence les Etats-Unis, surtout si à son sommet, la confusion règne."
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.
Le
Le direct
Au commencement était le mensonge, avec Matthieu Niango et Lionel Duroy
Au commencement était le mensonge, avec Matthieu Niango et Lionel Duroy