"Ce mouvement a grandi très vite, il doit maintenant s'enraciner": à six mois des municipales, La République en marche lance les grands travaux...
A six mois des municipales, les grands travaux de LREM pour mieux s’implanter
"Ce mouvement a grandi très vite, il doit maintenant s'enraciner": à six mois des municipales, La République en marche lance les grands travaux...
Par Paul AUBRIAT
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Publié le
"Ce mouvement a grandi très vite, il doit maintenant s'enraciner": à six mois des municipales, La République en marche lance les grands travaux ce week-end lors de son "Campus des territoires" en vue de parachever son implantation locale, jusqu'alors talon d'Achille du parti.
Le mouvement présidentiel attend 3.000 personnes, samedi et dimanche à Bordeaux, lors de cette université d'été qui n'en porte pas le nom, au risque de nourrir les critiques de banalisation du parti, là où LREM avait toujours cultivé singularité et verticalité.
"C'est vrai qu'il n'y a pas toujours eu dans le passé la volonté de faire une université d'été, mais ce campus arrive au bon moment", justifie le patron du parti, Stanislas Guerini, qui annonce "une étape dans la vie" de LREM, à peine trois ans après sa création.
Le programme du week-end se veut dense: une douzaine de conférences pour "écouter les territoires", une quinzaine de débats pour "agir dans les territoires" et autant d'ateliers et formations afin de "s'engager dans les territoires".
L'évènement aux airs de démonstration de force a convoqué toute la macronie: l'ensemble du gouvernement doit y participer, à l'exception de Jean-Yves Le Drian, Annick Girardin et Geneviève Darrieusecq, ainsi qu'à peu près tous les élus, cadres du parti et candidats aux municipales.
Des "cartes blanches" ont en outre été proposées aux trois grands cercles de réflexion politique français: la Fondation Jean-Jaurès, Terra Nova - classés à gauche et au centre gauche - et FondaPol - marqué au centre droit.
L'enjeu est multiple: d'abord, ressouder les troupes, parfois critiques quant à la verticalité du mouvement, alors que, dans le même temps, plusieurs permanences parlementaires ont été vandalisées cet été.
- "Crispations" -
Le Campus des territoires doit aussi engager une réforme des statuts de LREM pour accorder davantage d'autonomie aux comités locaux avec une décentralisation des moyens financiers.
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, le 28 août 2019 à Paris
AFP/Archives
"Notre mouvement est largement perfectible", reconnaît Stanislas Guerini, qui jure par davantage de "démocratie interne" pour une meilleure "implantation". La philosophie de LREM, assure pourtant une historique de la macronie, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, est intacte: "nous ne voulons toujours pas de potentats locaux", dit-elle.
Ensuite, il s'agit de préparer les municipales. "Ce qu'on doit apporter à nos candidats, c'est du programmatique, nourri par des axes - développement durable, santé, démocratie locale -, et la formation: à la fois la manière de faire campagne, puis savoir administrer ou gérer des finances locales", énumère le patron du parti.
Mais, si on loue ces échéances électorales locales "porteuses d'espoir", qui doivent "apporter des réponses pour +refaire nation+" et "recréer des liens", on admet également des "crispations" propres aux investitures données par la commission nationale du parti.
Car la grogne monte: à Lille, où Violette Spillebout a été préférée à Valérie Petit, en Haute-Savoie, où le référent départemental a démissionné lundi en raison d'un désaccord sur la stratégie à adopter à Annecy, ou à Paris, où la candidature dissidente de Cédric Villani semble désormais inéluctable face à Benjamin Griveaux.
"Nous sommes une formation jeune: il faut expliquer les enjeux du rassemblement que nous devons", plaide Stanislas Guerini, qui dit "aborder cette élection de façon très modeste", et "assumer, parfois, de s'ouvrir vers l'extérieur et pas se regarder le nombril LREM", "y compris en soutenant des exécutifs locaux", là où nombre de marcheurs s'étaient historiquement engagés en réaction à ces élus sortants.
A Bordeaux, le précepte n'a toutefois pas été suivi: LREM a investi Thomas Cazenave contre l'actuel maire Nicolas Florian, successeur d'Alain Juppé et proche d'Edouard Philippe.
Le Premier ministre sera toutefois bien là, dimanche, et prononcera un discours pour conclure le campus. Quid, en revanche, de François Bayrou, partenaire de la majorité, mais dont le MoDem a indiqué qu'il soutiendrait M. Florian? "La ligne est largement ouverte entre nous, et je pense qu'il sera là", veut croire Stanislas Guerini.
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