Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre déléguée chargée de l’énergie, Olga Givernet a défendu une hausse des taxes sur l’électricité. La mesure, particulièrement impopulaire, a été supprimée par les députés du projet de loi de finances 2025.
A son dernier salon du livre, Hollande fait le plein…de livres
Par Alain JEAN-ROBERT
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Impopulaire François Hollande? Certainement pas dans les allées du salon Livre Paris que le président de la République a inauguré jeudi, dans une joyeuse bousculade, avant l'ouverture au public vendredi. L'occasion de faire le plein de livres.
Si les visiteurs ne sont pas encore là, éditeurs et auteurs se pressent autour du chef de l'Etat qui dit "aimer les livres", surtout les livres d'Histoire. Au Pavillon du Maroc, pays invité d'honneur cette année, il accepte volontiers les "selfies" avec de jeunes femmes.
"Le livre c'est une priorité qui a été portée tout au long du quinquennat", confie le président en fin de mandat qui rappelle qu'il a veillé "à défendre le droit d'auteur".
Escorté par Vincent Montagne, le président du Syndicat national de l'édition (SNE) qui rassemble les éditeurs de France, le président entame une visite qui va durer trois heures.
Chez Dupuis, on lui offre "Gaston au-delà de Lagaffe", album catalogue de l'exposition consacrée au plus paresseux et subversif des antihéros de BD. "J'adore Gaston", avoue le président qui repartira du stand avec un autre album sur un épisode peu connu de la vie de l'écrivain britannique Graham Greene durant le Coup de Prague de 1948. Le président étonne le directeur général des éditions Dupuis, Julien Papelier, en racontant des anecdotes sur l'auteur du "Troisième homme".
Les livres sont confiés par les agents chargés de la protection du président à son aide de camp qui trottine derrière le chef d'Etat, deux sacoches à la main. Au fil des stands, les sacoches s'alourdissent. Pas trop lourd? "Je fais mon devoir" répond l'aide de camp en souriant.
- Musso dans la sacoche -
Au stand d'Humensis, nouvelle maison d'édition qui regroupe notamment Belin et les Puf, le président s'arrête sur un numéro du magazine Cerveau & Psycho. Il s'amuse d'un titre en Une du magazine: "Leaders politiques: des scores de psychopathie alarmants". "On parle de moi?", demande-t-il avec le sourire. "Personne n'est cité", répond, prudente, la directrice d'Humensis. Le magazine rejoint les sacoches.
Le président discute devant un stand où est exposé "De la vertu", un des livres de Jean-Luc Mélenchon. Ses yeux tombent sur le livre: "De la vertu, il en faut, il en faut...", dit-il avant d'ajouter: "et pour le vice on a ce qu'il faut".
Certains titres retiennent l'attention du président. Il a aimé "L'histoire mondiale de la France" et s'enquiert auprès d'Olivier Bétourné, le président du Seuil si le livre "marche bien". "On est à plus de 80.000 exemplaires", le rassure l'éditeur.
Mais François Hollande prend aussi volontiers le dernier Guillaume Musso. "Il ne faut pas avoir de condescendance pour les livres qui se vendent", souligne-t-il avant d'insister: "il faut que les livres se vendent". Il fini aussi dans la sacoche.
Au pavillon des Lettres africaines où auteurs et éditeurs se bousculent autour de lui pour attirer son attention, le président prend le temps d'écouter une conteuse qui raconte "l'histoire du mille pattes". Selon le conte, l'insecte était insatiable réclamant sans cesse à Dieu une nouvelle patte. Pour le punir de sa cupidité, Dieu le laissa avec ses mille pattes. La morale de l'histoire selon le social-démocrate François Hollande est qu'il "vaut mieux toujours distribuer".
Vendredi, jour d'ouverture au public, la Salon accueillera deux candidats qui aspirent à lui succéder: Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.