François Baroin a mobilisé jeudi à Toulouse en faveur du candidat de la droite à la présidentielle François Fillon, plombé par les soupçons d'emplois fictifs de son épouse, et a particulièrement ciblé Emmanuel Macron, qualifié de "Narcisse dans le miroir".
"La meilleure réponse à la campagne que nous subissons depuis trois semaines, la meilleure réponse, c'est vous", a-t-il lancé à quelque 400 militants entassés dans la petite salle des fêtes du quartier huppé de Côte Pavée à Toulouse.
Malgré l'affaire du "Pénelopegate", la détermination de M. Fillon est "intacte, elle est forte et elle se nourrit de la force que vous lui apportez".
Le sénateur-maire Les Républicains de Troyes, proche de Nicolas Sarkozy, a ensuite admis "les difficultés du moment qui sont incontestables".
François Baroin lors d'un meeting le 16 février 2017 à Toulouse
AFP
"Etre dans le déni aujourd'hui, serait commettre une faute. Oui, il y a des interrogations, oui il y a eu un choc, oui il y a eu parfois même de l'amertume. Mais l'enjeu qui est devant nous dépasse tout cela, c'est l'avenir du pays, c'est l'alternance", a-t-il lancé.
"Dans les jours qui viennent, l'intensité de votre mobilisation sera décisive", a-t-il ajouté, rappelant que des proches de M. Fillon animaient 16 meetings jeudi et vendredi dans toute la France.
M. Baroin s'est également attaqué aux autres candidats, à Marine Le Pen, dont la proposition de sortie de l'euro aboutirait à un "effondrement de l'économie", à Benoît Hamon, dont l'idée de revenu universel conduirait à un "effondrement du pays" et à Jean-Luc Mélenchon.
Mais il a réservé ses flèches les plus acérées à Emmanuel Macron, placé devant M. Fillon dans les sondages. "Il y a un autre objet qui se promène dans cette campagne présidentielle. Il est en marche. Il m'amuse beaucoup, Macron".
François Baroin lors d'un meeting à Toulouse, le 16 février 2017
AFP
"Il donne des leçons sur le thème: j'ai une vision christique de la politique. D'ailleurs, il n'a pas besoin d'avoir de programme, pas besoin d'avoir d'équipe, peut-être pas besoin d'avoir d'électeurs. Au fond, il vaut mieux être nommé", a-t-il plaisanté.
M. Baroin a critiqué ses positions sur le cannabis, l'immigration, la laïcité et ses propos sur le colonialisme.
"Il a plein d'idées mais il en a surtout une, c'est lui. C'est son idée, c'est Narcisse dans le miroir. Il se regarde, il se regarde parler. Il a cette vision christique, tous ses chakras sont ouverts, ses capteurs d'énergie sont tournés vers le soleil".
"La prochaine réunion, je vous le dis, ça finira en gospel. Ca sera très sympathique mais ça ne fera pas un président de République". "On ne s'improvise pas candidat à l'élection présidentielle en deux mois, c'est un long parcours, c'est un long chemin", a-t-il ajouté.
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.