Accusé de "simplisme" par François Hollande, Jean-Luc Mélenchon a prononcé dimanche un "hymne à la liberté" qui lui a aussi permis de développer...
A Toulouse, Mélenchon offre à la foule un « hymne à la liberté »
Accusé de "simplisme" par François Hollande, Jean-Luc Mélenchon a prononcé dimanche un "hymne à la liberté" qui lui a aussi permis de développer...
Par Lucile MALANDAIN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Accusé de "simplisme" par François Hollande, Jean-Luc Mélenchon a prononcé dimanche un "hymne à la liberté" qui lui a aussi permis de développer le fond de son programme devant plusieurs dizaines de milliers de personnes rassemblées à Toulouse.
Devant quelque 70.000 personnes selon son équipe, le candidat de La France insoumise, désormais coutumier de ces meetings de masse en plein air, a pris une bouffée d'énergie supplémentaire avant "le sprint final" de sept jours qui suit une campagne entamée comme un "marathon" il y a plus d'un an.
Et tandis que François Hollande a estimé qu'il ne représentait pas la gauche de gouvernement, M. Mélenchon a choisi de chanter, "sur un ton posé", les louanges de la liberté.
On l'accuse "de vouloir attenter aux libertés"? Qu'elles soient sociales, culturelles, intimes ou de conscience, il leur a dédié "un hymne". Leur opposant le libéralisme, "tendance totalitaire profonde", et détaillant des pans entiers de son programme, "L'Avenir en commun".
Après avoir affirmé dans Le Parisien "Je ne suis pas d'extrême gauche", il a dénoncé "cette réduction de la liberté et de la civilisation humaine" qu'est selon lui le "système" et ce qu'il fait "endurer en ce moment, pour rien sinon pour maintenir la stabilité des comptes bancaires, au peuple grec".
Et critiqué la "normalisation" des goûts qui brime selon lui la liberté des uns et des autres, transformés en un "troupeau de consommateurs".
Jean-Luc Mélenchon, candidat de "la France insoumise" à la présidentielle, s'adresse à ses partisans, le 16 avril 2017 à Toulouse
AFP
Pour celui qui a demandé dimanche à ses partisans de se projeter déjà dans "l'élan" du second tour s'il se qualifiait dimanche prochain, "la liberté, ce sera avant toute chose de répondre à la question sociale".
"Quelle est la liberté des 100.000 familles à qui on coupe l'eau" faute d'argent pour les factures? a-t-il demandé. "Quelle est la liberté de la femme qui élève seule ses enfants" et jongle avec ses horaires de travail ou encore de "celui qui dort et meurt dans la rue"? a-t-il énuméré dans une longue anaphore.
- 'veste électorale cousue-main'-
Au chapitre de la liberté de conscience, le candidat a promis qu'il ferait appliquer une "laïcité stricte", d'abord dans les services publics mais aussi en interdisant aux ministres et préfets d'assister à des manifestations religieuses.
M. Mélenchon a également consacré un long moment à la liberté de la presse puis à la défense de la recherche fondamentale. "Nous n'avons aucune autre ressource dans ce pays que la matière grise, et c'est tant mieux car nous voici dans l'obligation de nous surpasser", a-t-il expliqué.
Sujet qui lui tient à coeur, il a rappelé qu'il souhaitait inscrire dans la Constitution le droit à l'avortement et celui au suicide assisté.
Le candidat de "la France insoumise" à la présidentielle, Jean-Luc Melenchon, en réunion de campagne à Toulouse, le 16 avril 2017
AFP
M. Mélenchon avait-il eu vent des propos tenus dimanche par François Hollande pour qui "il a des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme", avant de faire son discours sur scène ?
Il n'a en tous cas pas répondu directement au chef de l'Etat. Sauf peut-être en réexpliquant longuement pourquoi il souhaitait que la France, à travers la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe, adhère à l'"Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique".
"Quitter l'Union européenne pour adhérer à l'Alba? Eh bien non, ce n'est pas le projet", a argumenté le candidat, citant les multiples accords bilatéraux signés par la France avec la Russie, l'Iran ou le Venezuela, dont certains le jugent trop proche.
Il n'a pas manqué d'encourager la foule à clamer régulièrement "dégagez!", devenu slogan de sa campagne. "Cette campagne est devenue (...) une immense mobilisation populaire qui sonne le jour qui commence", a-t-il estimé.
Alors qu'il continue de progresser dans les sondages, au point que sa qualification pour le second tour est désormais envisagée, M. Mélenchon n'a épargné aucun de ses concurrents. Le candidat de la droite François Fillon a encaissé le plus de coups, le candidat LFI lui promettant "une veste électorale cousue-main" par les Français.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.