A Toulouse, Moudenc et Philippe en démonstration d' »amitié » sur fond de municipales
Edouard Philippe et le maire (LR) de Toulouse Jean-Luc Moudenc ont fait assaut d'amitié mercredi, pour l'arrivée du Premier...

A Toulouse, Moudenc et Philippe en démonstration d' »amitié » sur fond de municipales

Edouard Philippe et le maire (LR) de Toulouse Jean-Luc Moudenc ont fait assaut d'amitié mercredi, pour l'arrivée du Premier...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Edouard Philippe et le maire (LR) de Toulouse Jean-Luc Moudenc ont fait assaut d'amitié mercredi, pour l'arrivée du Premier ministre en Haute-Garonne où Matignon est délocalisé jusqu'à vendredi, sur fond de possible soutien de l'exécutif à une nouvelle candidature de M. Moudenc.

"Si je suis venu à Toulouse (...) c'est par estime, par amitié personnelle", a déclaré le Premier ministre dans une allocution au Capitole.

"Avec Jean-Luc, nous avons siégé sur les mêmes bancs à l'Assemblée nationale, à l'Association des maires des grandes villes de France devenue France urbaine - j'ai même voté pour lui (pour la présidence, ndlr) - et nous avons partagé depuis 2012 des échanges sur ce que cela voulait dire d'être maire", a poursuivi M. Philippe, tutoyant son hôte qui avait un peu plus tôt souhaité une chaleureuse bienvenue à son "ami".

De recevoir Matignon durant plus de deux jours, "nous le prenons comme une marque de considération et un moment exceptionnel de dialogue entre l'Etat et les collectivités territoriales", a souligné M. Moudenc.

Le maire de Toulouse a évoqué "trois enjeux" majeurs pour la métropole, dont il est aussi président: la mobilité - avec la troisième ligne de métro et la ligne à grande vitesse Bordeaux - Toulouse; la sécurité; et "l'arrivée croissante de populations en situation de précarité".

Pour cela, il a plaidé pour un indispensable "rassemblement". "Il nous faut casser le carcan des postures politiques et des appartenances partisanes. C'est ce que vous faites avec le président Macron et c'est ce que nous tentons de faire à plus petite échelle", a-t-il assuré.

Louant "l'écoute attentive" du gouvernement et en particulier du Premier ministre, ancien maire du Havre, M. Moudenc a aussi lancé: "Je sais que vous comprenez et nos enjeux et nos besoins".

"Il est toujours mieux d'associer des origines, des cultures, pour avancer dans un sens commun", a abondé un peu plus tard M. Philippe.

La visite de M. Philippe, transfuge de LR, matérialise la main tendue de l'exécutif à M. Moudenc, et plus généralement aux maires de droite modérée, en vue des municipales de 2020.

Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a glissé lundi qu'"il y a des endroits où vous avez des maires élus avec une étiquette du Parti socialiste, une étiquette des LR, qui ont fait un super boulot", citant en premier lieu Toulouse. Pour ces maires, LREM pourrait envisager d'apporter son soutien, à condition que la liste s'ouvre à des Marcheurs.

Comment M. Moudenc pourrait-il accueillir un tel soutien ? "Avec naturel", a-t-il répondu ensuite à la presse en soulignant qu'il avait "déjà dans (s)a majorité quatre élus de La République en marche".

"Si demain il y a une nouvelle majorité municipale à bâtir, ce sera dans l'esprit d'un très large rassemblement. Je ne dis pas ça par opportunisme car j'ai toujours fait comme ça", a-t-il appuyé en indiquant avoir eu "un premier échange" avec M. Castaner sur la question.

Pas question cependant de quitter Les Républicains, sa "famille politique".

"Les militants LR ont été d'une fidélité totale à mon égard et lorsqu'il a fallu mener le combat ils ont toujours été à mes côtés. Donc je n'ai aucune raison de leur tourner le dos", a relevé le maire, qui se dit insensible à la menace d'avoir face à lui un autre candidat LR en 2020.

"J'en ai rien à faire", a-t-il assuré. "Ceux qui veulent faire des menaces ne m'intéressent pas, ceux qui veulent faire des projets d'un côté ou de l'autre, ils m'intéressent", a-t-il conclu.

Dans la même thématique

A Toulouse, Moudenc et Philippe en démonstration d' »amitié » sur fond de municipales
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

A Toulouse, Moudenc et Philippe en démonstration d' »amitié » sur fond de municipales
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le