Abandon de la sortie de l’euro au RN : « On n’est pas dogmatique », explique Nicolas Bay
Alors que Marine Le Pen va exposer son programme pour les élections européennes, l’eurodéputé Nicolas Bay explique la nouvelle stratégie du parti vis-à-vis de la monnaie unique. Plus question de l’abandonner, mais une réforme de la gouvernance de la zone euro.

Abandon de la sortie de l’euro au RN : « On n’est pas dogmatique », explique Nicolas Bay

Alors que Marine Le Pen va exposer son programme pour les élections européennes, l’eurodéputé Nicolas Bay explique la nouvelle stratégie du parti vis-à-vis de la monnaie unique. Plus question de l’abandonner, mais une réforme de la gouvernance de la zone euro.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Nous, on est pragmatique, on n’est pas dogmatique dans ce domaine », résume Nicolas Bay. Le député européen du Rassemblement national (RN), invité de la matinale de Public Sénat, a fait le service après-vente de ce qui semble être un tournant pour l’ex-Front national. Depuis les mois qui avaient suivi la présidentielle de 2017, le parti avait déjà commencé à aborder ce virage.

Plus question donc d’un retour au franc et d’une sortie de la zone euro. « Le fait de dire, comme certains qui nous ont quittés depuis, qu'il fallait sortir brutalement, unilatéralement [de l'euro] était une erreur », martèle Nicolas Bay, évoquant, sans le nommer, Florian Philippot. Tout en reconnaissant que « le fait de poser la question monétaire » est « légitime ».

« Il serait peut-être temps d’en avoir les avantages »

Le parti de Marine Le Pen, qui doit annoncer ce lundi à Strasbourg son programme pour les élections européennes, entend donc changer de l’intérieur la politique monétaire. « L’euro, on en a eu les inconvénients, il serait peut-être temps d’en avoir les avantages », désire l’eurodéputé.

Pour ce faire, il espère un « vrai contrôle par les États membres » de l’Union européenne sur la Banque centrale européenne (BCE), et propose de revoir les missions de cette institution. « Lutte contre le chômage », et non plus seulement la lutte contre l’inflation, création monétaire « au bénéfice des États et de l’économie réelle ». « Si on peut avoir une gouvernance de la zone euro qui permette d’avoir une monnaie qui serve l’économie française demain, ce sera une bonne chose. Mais malheureusement aujourd’hui ce n’est pas le cas », déplore-t-il.

Parmi les autres idées qui seront annoncées ce lundi : la suppression de la Commission européenne, le pouvoir exécutif dans les institutions européennes, dont Nicolas Bay dénonce les « pouvoirs exorbitants ».

Dans la même thématique

France School Abuse
5min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : entre pugnacité et « stratégie de diversion », le Premier ministre « a joué assez habilement » face aux députés

Si François Bayrou ne s’est pas « laissé impressionné » par l’interrogatoire des députés lors de son audition à l’Assemblée nationale, l’affaire Bétharram risque des laisser des traces sur le long-terme et pourrait affecter son avenir politique, analysent Olivier Rouquan, politologue, et Philippe Moreau Chevrolet, communicant.

Le

SIPA_ap22957743_000006
7min

Politique

Audition de Bayrou sur Bétharram : quand la politique prend le pas sur la défense des victimes

Les 5h30 d’audition de François Bayrou devant la commission d’enquête mise en place à l’Assemblée nationale après les révélations sur des violences physiques et sexuelles perpétrées dans l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, ont tourné en duel politique entre le Premier ministre et le co-rapporteur LFI, Paul Vannier. Au Sénat, la gauche dénonce l’attitude « agressive » du Premier ministre quand la droite axe sur « l’instrumentalisation » de la souffrance des victimes par LFI.

Le

Abandon de la sortie de l’euro au RN : « On n’est pas dogmatique », explique Nicolas Bay
3min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : il y a une « volonté de LFI et du reste de la gauche de transformer cette commission d’enquête en inquisition », tacle Jean-Philippe Tanguy

Invité de la matinale de Public Sénat, le député et président délégué du groupe RN à l’Assemblée a réagi à l’audition du Premier ministre sur l’affaire Bétharram. Jean-Philippe Tanguy ne voit pas de « mensonges ou de mises en doute de la probité de François Bayrou » qui justifierait une censure du gouvernement, « pour le moment ».

Le