Avec plus de 1 000 amendements à examiner, le Sénat a démarré son marathon législatif par l’examen du troisième projet de loi de finances rectificative.
Il y a quelques jours, les députés avaient voté en première lecture un amendement du gouvernement prévoyant un crédit d'impôt plafonné à 50 euros, à destination des ménages, sous conditions de ressources, pour un premier abonnement à un titre de presse d'information politique et générale.
Le rapporteur général au Sénat Albéric de Montgolfier (LR) a jugé ce dispositif « trop limitatif » et a proposé de l’« améliorer » en supprimant la condition de revenu et le plafond de 50 euros, tout en ramenant la prise en charge à 30% du premier abonnement.
Le Sénat a voté ces modifications contre l'avis du gouvernement, le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt ne souhaitant pas l’ « élargissement » du dispositif.
Ce crédit d'impôt, a-t-il rappelé, répond à un double objectif : il se veut tout à la fois un « dispositif d'incitation » pour les ménages et une mesure de « soutien à la presse », un secteur déjà fragilisé avant la pandémie de coronavirus.
En soutien aux secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, le Sénat a également adopté, avec là encore un avis défavorable du gouvernement, deux amendements de la sénatrice centriste, Nadia Sollogoub, visant à accorder à ces professionnels un dégrèvement de la contribution à l'audiovisuel public pour la période de confinement.