Abrogation de la loi retraites : « Le devoir de la présidente c’est de dire c’est anticonstitutionnel », selon Bruno Retailleau

Interrogé ce mercredi à la fin de la séance des questions d’actualité au gouvernement, le Président du groupe Les Républicains au Sénat soutient la volonté de la présidente de l’Assemblée nationale d’utiliser l’article 40 sur la proposition de loi Liot qui doit être débattu demain au Palais Bourbon.
Thomas Fraisse

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Est-ce que c’est un déni de démocratie d’appliquer la Constitution française ? Si la présidente d’une assemblée n’appliquait pas la constitution, ce serait ce que l’on appelle une forfaiture ». Le Président du groupe LR au Sénat, interrogé par Public Sénat au sujet de la proposition de loi du groupe LIOT abrogative du recul de l’âge légal du départ à la retraite et l’utilisation de l’article 40 de la Constitution par Yaël Braun-Pivet, a tranché qu’il était temps de passer à autre chose et éviter « d’entretenir la tension sur les retraites ». « C’est tromper les Français ! Leur faire miroiter que par un texte abrogatif on pourrait renverser le jeu. Ceux qui ont déposé ce texte-là, savaient dès le début que ça n’était pas possible », a-t-il avancé.

En ce qu’il concerne le dépôt d’une nouvelle motion de censure à l’Assemblée nationale, annoncée par la France insoumise ce mercredi, le Président du groupe LR préfère ironiser : « Je prends le pari qu’il y en a beaucoup moins qui pourraient voter ». Pour Bruno Retailleau, le gouvernement d’Élisabeth Borne n’a que très peu de chances d’être désavoué par ce vote. Si la précédente motion avait échoué, en mars à neuf voix près, cette fois pour le sénateur : « l’écart sera encore plus important ».

« Un des grands problèmes des Français aujourd’hui, c’est le chaos migratoire »

En début de semaine, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a détaillé ses ambitions en matière d’immigration pour le journal L’Express. Des propos concomitants aux deux textes déposés par le groupe Les Républicains. « C’est nous, Les Républicains, qui avons ouvert ce débat. C’est nous qui faisons l’actualité », rappelle le sénateur. Toutefois, selon lui toutes les propositions sur ce sujet sont les « bienvenues ». « Un des grands problèmes des Français aujourd’hui, c’est le chaos migratoire. Il faut y mettre fin le plus rapidement sera le mieux », assène Bruno Retailleau. Le sénateur rappelle que les votes sur les textes mettront tous les parlementaires « au pied du mur ».

Dans la même thématique

PARIS – SIEGE LR – BELLAMY
10min

Politique

LR franchit la barre des 100.000 adhérents pour le match Retailleau/Wauquiez : « Les deux camps ont fait des cartes »

Les Républicains ont plus que doublé leur nombre d’adhérents, à un mois du vote qui doit départager Laurent Wauquiez de Bruno Retailleau pour la présidence du parti. L’Ile-de-France rassemble le quart des militants, l’ancienne région de Laurent Wauquiez plus de 16 %. Dans son fief de la Haute-Loire, « on est passé de 200 à plus de 2000 adhérents », revendique le sénateur Laurent Duplomb. « Les fiefs vont s’égaliser, c’est le reste de la France qui fera la différence », selon Max Brisson, soutien du ministre de l’Intérieur.

Le

Toulon-La Farlede prison Gerald Darmanin
7min

Politique

Prisons attaquées : « Jamais je n'aurais imaginé qu’une telle attaque concertée soit possible »

Le Parquet national antiterroriste a ouvert une enquête après une série d’attaques contre plusieurs établissements pénitentiaires. Le garde des Sceaux y voit la réponse du grand banditisme à la politique de lutte contre le trafic de stupéfiants conduite par le gouvernement. Auprès de Public Sénat, le rapporteur de la commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic alerte sur le caractère « gravissime » de cette affaire.

Le

SIPA_01192365_000024
4min

Politique

Cabinets de conseil : le groupe communiste du Sénat demande à Bayrou l’inscription du texte à l’ordre du jour

Presque trois ans après sa première lecture au Sénat, la proposition de loi transpartisane du Sénat encadrant l’intervention des cabinets de conseil dans les politiques publiques n’a pas fini son parcours législatif et est en attente d’une deuxième lecture à l’Assemblée nationale. La présidente du groupe communiste du Sénat, Cécile Cukierman demande au Premier ministre son inscription à l’ordre du jour.

Le