Le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob a estimé jeudi que le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) nourrissait l'"anti-parlementarisme latent" avec ses nouvelles mesures contre l'absentéisme des députés.
M. de Rugy a annoncé dimanche vouloir faire "appliquer strictement" les sanctions financières pour les députés qui seraient "multirécidivistes" en cas d'absence à plus de deux tiers des scrutins solennels.
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy, le 12 décembre 2017 à Paris
AFP/Archives
Invité de l'émission "Questions d'info" LCP-Le Point-AFP, le patron des députés LR a jugé cette idée "ridicule". "M. de Rugy devrait se concentrer sur le rôle de l’Assemblée et arrêter de contribuer à cet anti-parlementarisme latent", a-t-il dénoncé.
M. Jacob a jugé que le fait de participer ou non à un vote solennel sur les textes de loi était "un acte politique" et que les seuls à qui les députés avaient des "comptes à rendre" étaient leurs "électeurs".
"C'est imbécile" de laisser "entendre que les députés ne sont jamais là", a-t-il encore déploré.
Reportage - Le Rassemblement national et ses alliés européens, Viktor Orban, Matteo Salvini ou encore Santiago Abascal, se sont rassemblés ce lundi 9 juin dans une ferme du Loiret pour célébrer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes. Un soutien affirmé de ces leaders nationalistes à la candidature, plus qu’incertaine, de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.
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Alors qu’il doit être validé en plénière du Conseil d’orientation des retraites (COR) ce jeudi, le rapport annuel du COR table sur un déficit moins important que prévu à court terme, mais qui se creuse à long terme. La préconisation par l’organisme indépendant d’un nouveau recul de l’âge légal à 66,5 ans a été vivement critiquée par les syndicats.