La présidente LR de la commission des affaires économiques du Sénat s’insurge contre l’installation d’une commission consultative par le Premier ministre pour réécrire l’article 24 controversé de la proposition de loi relative à la sécurité globale.
« Absolument scandaleux » : la sénatrice Sophie Primas « consternée » par la commission sur l’article 24
La présidente LR de la commission des affaires économiques du Sénat s’insurge contre l’installation d’une commission consultative par le Premier ministre pour réécrire l’article 24 controversé de la proposition de loi relative à la sécurité globale.
Par Public Sénat
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L’indignation, la colère et l’incompréhension se sont répandues comme une traînée de poudre au Parlement, après l’annonce ce jeudi par Jean Castex d’une « commission indépendante » chargée de proposer une réécriture de l’article 24 de la proposition de loi relative à la Sécurité globale. Et ce, afin de répondre aux critiques des organisations de journalistes ou de défense des libertés, inquiets des conséquences d’une pénalisation de l’intention de nuire à des membres des forces de l’ordre avec des images. L’initiative du Premier ministre, deux jours après le vote des députés, et précédant l’examen au Sénat, se heurte à une fin de non-recevoir aussi bien dans la majorité que dans les oppositions. Les présidents des deux assemblées sont eux aussi montés au créneau.
Invitée de Parlement hebdo ce 27 novembre, la sénatrice LR Sophie Primas n’en revient pas non plus. « Je suis consternée, car que l’on fasse une commission avant d’écrire un projet de loi ou avant un amendement ou avant de déposer quelque chose sur le bureau du Conseil des ministres me semble être de bon aloi. Mais qu’on le fasse pendant la navette parlementaire pour dire à l’Assemblée nationale vous avez mal légiféré, vous avez mal préparé les choses, ou pour dire au Sénat vous verrez ce que dit la commission, mais c’est mal connaître les instances de la République ! » s’est-elle exclamée.
Qualifiant ce procédé d’ « absolument scandaleux », la sénatrice des Yvelines a estimé qu’une telle commission apporterait « de la confusion dans l’esprit des Français sur le rôle des institutions ». « Une fois que le process législatif est en route, on doit le respecter », a-t-elle demandé, rappelant que le Sénat aurait l’occasion de mener des auditions au préalable de l’examen du texte.
« Bruno Le Maire empêché : il était sur les plateaux de télévision »
La sénatrice, en pleine discussion budgétaire, a par ailleurs regretté le « manque de considération » d gouvernement envers le Parlement « d’une façon générale ». Le dernier incident en date ? L’absence de Bruno Le Maire depuis le début de l’examen du projet de loi de finances la semaine dernière. Ce jeudi, plusieurs présidents de groupes sénatoriaux s’en sont émus en faisant des rappels au règlement. « L’absence de Bruno Le Maire dans la discussion générale du budget fait suite à son absence quasi permanente aux questions au gouvernement, à l’absence totale d’Olivier Véran sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, et fait suite à une absence quasi permanente de tous les ministres stars de ce gouvernement. M. Darmanin est rarement là. »
« Bruno Le Maire empêché, il était sur les plateaux de télévision dans l’après-midi. On doit être devant le Parlement plutôt que devant les plateaux de télévision », a-t-elle ajouté.
Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.
Le 81e congrès du PS, à Nancy, qui a vu Olivier Faure être réélu, a été marqué par la division des socialistes sur le rapport à LFI, au point d’éclipser les questions de fond. Le parti sort divisé. Mais il doit maintenant aborder les municipales et préparer son projet pour 2027.
Nicolas Mayer-Rossignol et Olivier Faure, réélu premier secrétaire du PS, ne sont pas parvenus à un accord pour intégrer toutes les sensibilités politiques dans la direction. Le maire de Rouen sera avec ses amis dans une minorité qui entendra faire entendre sa voix, avec à la clef un parti toujours coupé en deux.
La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.