Mercredi au congrès de l’Association des maires de France (AMF), Fabien Mandon le chef d’état-major des Armées a-t-il tenu des propos trop va-t-en-guerre ? Il a en tout cas choqué bon nombre de responsables politiques, de Jean-Luc Mélenchon, au RN Sébastien Chenu, en passant par le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel.
Alertant depuis des mois sur la perspective d’un « un choc » avec la Russie « d’ici trois, quatre ans », Fabien Mandon a posé les conditions de la préparation du pays à cette perspective. « Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, si on n’est pas prêt à ça, alors on est en risque. Mais je pense qu’on a la force d’âme. La France a toujours démontré sa force d’âme dans les moments difficiles. Et là, on est dans le moment où il faut en parler. Il faut en parler dans vos communes », a-t-il encouragé.
Sur le plateau de Public Sénat, Gérard Larcher, président du Sénat a estimé « que tenir nos consciences éveillées est aussi le rôle du chef d’état-major ». « Et nous devons l’écouter ». « Nous sommes tous appelés à la responsabilité pour le respect d’un certain nombre de nos valeurs, des valeurs de démocratie et de droit de l’Homme. Des valeurs qui ont fondé d’ailleurs la paix en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. L’Europe construite autour de ses valeurs ne peut pas en abdiquer face à un certain nombre d’Etats totalitaires », a-t-il précisé.