Accord de Paris : la communauté internationale consternée et déçue après le retrait américain
Dans toutes les capitales du monde, la consternation domine après la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. De nombreux chefs d’État réaffirment qu’ils respecteront le texte.

Accord de Paris : la communauté internationale consternée et déçue après le retrait américain

Dans toutes les capitales du monde, la consternation domine après la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. De nombreux chefs d’État réaffirment qu’ils respecteront le texte.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les Européens ont cherché à faire bloc en publiant rapidement un communiqué commun. Les trois premières économies de la zone euro, Berlin, Paris et Rome ont affirmé qu’ils « regrettaient » la décision de Donald Trump et que l’accord de Paris ne pouvait en aucun cas être renégocié.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a jugé « gravement erronée » la décision du président américain. Il ajoute ce matin qu’il n’y aura « pas de retour en arrière ». Son homologue du Conseil européen, Donald Tusk, a interpellé Donald Trump dans un tweet : « S’il vous plaît, n’aggravez pas le climat (politique) ».

Après s’être entretenu au téléphone, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont « confirmé leur engagement commun et résolu pour mettre en œuvre l'accord de Paris » et ont fait part de leur volonté de « le défendre sur la scène internationale ». À Berlin, la chancelière affirme « regretter » le retrait américain. Les sociaux-démocrates de son gouvernement considèrent que le choix de la Maison Blanche  va « nuire » au monde entier.

À Londres, c’est le même sentiment qui règne : la « déception ». Theresa May, lors de son entretien téléphonique avec Donald Trump, a «insisté sur le fait que le Royaume-Uni continuerait à respecter l’accord de Paris ». Elle lui a également rappelé que le texte apportait « le bon cadre international pour protéger la prospérité et la sécurité des générations futures ».

En Belgique, le gouvernement juge la décision « irresponsable » et « portant atteinte à la parole donnée ». Le Premier ministre Charles Michel évoque un « acte brutal ».

« La Chine tiendra sincèrement ses obligations »

La décision de Washington ne semble pas pour le moment entraîner l’effet domino redouté. Les grandes puissances mondiales réaffirment leur engagement. Ainsi, la Chine promet d’appliquer l’accord de Paris, un texte « chèrement gagné », selon Pékin. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a souligné l'attitude de son pays lors d'une conférence de presse :

« Nous pensons que l'accord de Paris reflète l'agrément le plus large de la communauté internationale autour de la question du changement climatique (...) Nous avons remarqué que nos actes et notre rôle dirigeant ont été applaudis par la communauté internationale. »

Quant à l’Inde, elle avait réitéré mercredi son engagement à mettre en pratique l’accord de Paris. Son Premier ministre, Nerendra Modi, en tournée européenne, devrait aborder le sujet du climat aux côtés d’Emmanuel Macron en milieu d’après-midi à Paris.

Au Brésil, « inquiet de l'impact négatif d'une telle décision », le ministère des Affaires étrangères a exprimé sa « profonde préoccupation et sa déception ».

Le Premier ministre canadien a fait part de sa « profonde décision » devant une «décision désolante ». Justin Trudeau a annoncé que le Canada continuerait de travailler « avec les États-Unis à l’échelle des États, ainsi qu’avec d’autres intervenants américains » dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Accord de Paris : la communauté internationale consternée et déçue après le retrait américain
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le