Accord députés-sénateurs sur le projet de loi santé

Accord députés-sénateurs sur le projet de loi santé

Députés et sénateurs sont parvenus jeudi en commission mixte paritaire à un accord sur une version commune du projet de loi santé...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Députés et sénateurs sont parvenus jeudi en commission mixte paritaire à un accord sur une version commune du projet de loi santé porté par Agnès Buzyn, qui prévoit notamment la fin du "numerus clausus" pour les étudiants en médecine, dès 2020.

Le rapporteur du texte au Sénat, Alain Milon (LR), s'est félicité auprès de l'AFP que la réunion ait pu être "conclusive", tandis que son homologue à l'Assemblée nationale, Thomas Mesnier (LREM), saluait sur Twitter "une excellente nouvelle pour la mise en œuvre de la transformation de notre système de santé, pour l'accès aux soins des Français".

Le texte devrait ainsi pouvoir être définitivement adopté d'ici fin juillet. L'Assemblée se prononcera sur les conclusions de la CMP le 10 et le Sénat le 23.

Dans un communiqué, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a salué un "travail parlementaire constructif", y voyant "un message fort de l’ensemble des forces politiques, déterminées à répondre indépendamment des clivages partisans aux inquiétudes de nos concitoyens concernant l’accès aux soins".

Traduisant une partie des mesures du plan "Ma Santé 2022" présenté en septembre par Emmanuel Macron, le projet de loi relatif à "l'organisation et à la transformation du système de santé" prévoit une réforme des études de santé, avec la suppression du "numerus clausus", la labellisation de 500 à 600 "hôpitaux de proximité", une régularisation de médecins étrangers, un accès élargi aux données de santé ou encore la création d'un espace numérique de santé.

Sur la question délicate de la désertification médicale, députés et sénateurs sont parvenus à un "compromis", a indiqué M. Milon.

Contre l'avis du gouvernement, le Sénat avait en effet voté un dispositif "transpartisan" proposant que la dernière année d'études en 3e cycle de médecine générale (et certaines spécialités déficitaires comme l'ophtalmologie) soit une année de pratique "en autonomie", réalisée en cabinet ou en maison de santé, en priorité dans les zones manquant de médecins.

Députés et sénateurs ont convenu que les étudiants en 3e année de 3e cycle "iront sur le terrain au moins six mois, supervisés par un médecin", a précisé M. Milon, jugeant que "c'est un excellent début à la lutte contre la désertification médicale".

"Loin des mesures coercitives, le texte oblige les facultés et agences régionales de santé à trouver des terrains de stages en priorité dans les territoires en tension", s'est félicitée Mme Buzyn.

Elle en a également profité pour saluer la signature de deux accords-clé jeudi entre les syndicats de professionnels de santé libéraux et l'Assurance maladie, l'un sur le "déploiement de 4.000 assistants médicaux", l'autre sur le financement des communautés professionnelles territoriales de santé" censées "renforcer l'accès aux soins".

Dans la même thématique

Accord députés-sénateurs sur le projet de loi santé
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Accord députés-sénateurs sur le projet de loi santé
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le