Accueil des migrants: Valls « assume » sa politique, Peillon conteste

Accueil des migrants: Valls « assume » sa politique, Peillon conteste

Manuel Valls, candidat à la primaire initiée par le PS, "assume" la politique qu'il a menée sur l'accueil des migrants lorsqu'il...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Manuel Valls, candidat à la primaire initiée par le PS, "assume" la politique qu'il a menée sur l'accueil des migrants lorsqu'il était Premier ministre, estimant que l'"Histoire (lui) a donné raison", ce que son rival Vincent Peillon a contesté.

"Ce que j'ai dit, non seulement je l'assume mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l'Histoire nous a donné raison", a déclaré M. Valls lors du deuxième débat télévisé sur BFM TV, iTELE et RMC.

"L'accueil illimité ça n'est pas possible", a-t-il encore insisté, assurant que son gouvernement avait "fait face à la crise migratoire".

L'ancien locataire de Matignon était interrogé sur un discours tenu le 13 février 2016 à Munich, lors duquel il avait assuré que l'Europe ne pouvait "pas accueillir plus de réfugiés". Il avait plus généralement critiqué la politique migratoire de la chancelière allemande, ce qui avait ulcéré une partie de la gauche.

"Comment être sans coeur, sans réaction face à ce drame épouvantable, notamment en Méditerranée?", s'est aussi défendu M. Valls en évoquant "ces personnes, ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui se noient, qui fuient la guerre, la misère, la torture". Il a aussi évoqué "l'honneur de la France" qui est selon lui d'avoir "sorti des gens" des campements sauvages de Calais ou Paris pour les envoyer dans des centres d'accueil.

"La vie, ce n'est pas une ardoise magique", a raillé en retour Vincent Peillon, en soulignant son "désaccord profond" sur la question, qui "a marqué ce quinquennat". Il a également déploré que M. Valls ait "fait la leçon à la chancelière" sur la crise migratoire.

Rappelant que M. Valls avait promis d'accueillir "30.000" réfugiés, "pas plus", M. Peillon a poursuivi: "nous sommes à 5.000".

"J'ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants", a grincé l'ancien ministre de l'Education en estimant que "nous devons accueillir, accueillir dans la durée".

"Nous avons les moyens de le faire, si nous ne nous mettons pas dans la position de brûler l'unité européenne", a renchéri M. Peillon.

"Je veux dire à Manuel Valls que quand on critique un de ses discours, on ne critique pas la France", a-t-il fait valoir.

Dans la même thématique

Paris: Francois Bayrou discours politique generale  au Senat
5min

Politique

Direct. Suivez le vote du Sénat sur le budget 2025 

Alors que le projet de loi de finances sera voté aujourd'hui au Sénat, l’issue du scrutin fait peu de doutes. La majorité sénatoriale de droite et du centre devrait voter en faveur du budget.

Le

Accueil des migrants: Valls « assume » sa politique, Peillon conteste
3min

Politique

Négociations sur le budget : « Il faut savoir être raisonnable dans ses exigences », demande Paul Christophe (Horizons) aux socialistes

Les sénateurs passeront au vote sur le budget ce jeudi après-midi. Malgré plusieurs concessions faites par le gouvernement aux socialistes, le groupe PS au Sénat s’opposera au texte. « À un moment, il faut être responsable : (...) notre pays a besoin d'un budget », regrette le nouveau président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, Paul Christophe. Invité ce jeudi de la matinale de Public Sénat, le député du Nord estime qu’« énormément d’avancées » ont déjà été apportées à la gauche sur le budget.

Le