François Fillon, en visite dans une exploitation de piment d'Espelette à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), a été accueilli par une trentaine de manifestants pour la libération de militants basques lui jetant des projectiles et criant "Fillon en prison".
Le candidat LR a été accueilli par des jets de projectiles, notamment des œufs, et un concert de casseroles de la part de ces manifestants qui scandaient, entre autres, "Fillon, démission" et "Penelope, l'enveloppe".
"Plus ils manifesteront, plus les Français me soutiendront", a commenté, imperturbable, l'ancien Premier ministre.
Ces manifestants brandissaient une pancarte où l'on pouvait lire "Presorat etxerat" ("Prisonniers à la maison") et "Amnistia". Une manifestation pour la libération de militants basques a eu lieu samedi après-midi à Bayonne.
Le candidat a ensuite participé à une table ronde avec des élus locaux, dans une ambiance détendue.
"C'est un comportement totalement anti-démocratique mais je les encourage à continuer", a dit M. Fillon lors de cette table ronde, évoquant "la colère" des Français, avant de décliner: "surtout, ne me faites pas de cadeau, il va falloir que je déclare la valeur", a-t-il ironisé auprès de ses interlocuteurs, un pot de piment à la main.
François Fillon, en visite dans une exploitation de piment d'Espelette à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), le 25 mars 2017
POOL/AFP
Une allusion à la polémique autour des costumes de luxe offerts en février par son "ami" Robert Bourgi, d'une valeur de 13.000 euros et qu'il a finalement "rendus", et de deux montres de plus de 10.000 euros chacune, dont l'une lui a été donnée en cadeau "absolument désintéressé" en 2009, pendant qu'il était Premier ministre, par un homme d'affaires italo-suisse, Pablo Victor Dana.
Le candidat LR a ensuite participé à un déjeuner en présence d'agriculteurs et d'élus à la Cidrerie du Fronton d'Arbonne.
En petit comité, il a confié aux journalistes présents qu'il était sûr d'être "qualifié" pour le second tour de la présidentielle et de l'emporter face à Marine Le Pen.
M. Fillon a réaffirmé que des "soupçons lourds" pesaient sur le président François Hollande sur les fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires.
"Nous sommes en train d'identifier toutes les infractions qui sont mentionnées dans le livre +Bienvenue Place Beauvau+ et, dans les jours qui viennent, nous rendrons publiques la liste de ces infractions et on demandera qu'une enquête soit ouverte", a-t-il ajouté.
"Quand j'apprends que le président de la République se fait remonter les résultats des écoutes judiciaires, ça veut dire qu'il peut potentiellement écouter un candidat à la présidentielle, qu'on est dans une situation où il est probable que je sois sur écoute", a encore accusé M. Fillon.
Revenant sur son altercation avec l'écrivaine Christine Angot sur France 2 jeudi soir, il a lâché: "plus on m'attaque, plus je suis en forme". "Mme Angot, elle m'a fait du bien. Je savais avant qu'elle arrivait. Je ne devrais pas le dire. J'ai mes services de renseignement", a-t-il ajouté en rigolant.
Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).
ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.
Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.
A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.