Accueil princier pour Macron en Andorre
"Vive le prince !": accueilli par des enfants agitant des drapeaux andorrans, Emmanuel Macron faisait vendredi la tournée des...

Accueil princier pour Macron en Andorre

"Vive le prince !": accueilli par des enfants agitant des drapeaux andorrans, Emmanuel Macron faisait vendredi la tournée des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Vive le prince !": accueilli par des enfants agitant des drapeaux andorrans, Emmanuel Macron faisait vendredi la tournée des sept paroisses d'Andorre, minuscule Etat qui, lui ont expliqué des retraités, a adopté la retraite à 65 ans et un système à points.

"Co-prince" d'Andorre au nom d'une tradition qui remonte à Charlemagne, le chef de l'Etat a visité vendredi matin successivement les paroisses (divisions administratives) de Canillo, Encamp, Sant Julia de Loria et Ordino.

L'actualité française l'a rattrapé lorsqu'un couple de retraités l'a interpellé pour lui vanter le régime de retraite d'Andorre, un système à points avec un âge de départ à 65 ans.

"Le système a été créé en 1968, avec l'aide d'experts français qui sont venus en Andorre et ont dit qu'il ne fallait pas répéter les erreurs du système français. Et qu'il était préférable d'avoir un âge de départ à 65 ans et un système à points", ont-il expliqué.

"Et vous vous en portez bien ? Et c'est lisible pour les gens ?", leur a demandé avec intérêt le Président. "Oui oui", lui a assuré le mari, "et c'est très équitable".

Ici "il y a un consensus qui s'est créé". Mais "quand on passe d'un système à l'autre, la peur parfois est là", a conclu M. Macron alors qu'au même moment en France les personnels de la RATP lançaient la première offensive syndicale contre la réforme des retraites avec une grève très suivie.

M. Macron s'est adressé à la mi-journée aux membres du Conseil général, coiffés d'un bicorne traditionnel, déplorant l'affaiblissement des liens économiques entre Andorre et la France et le "déclin" de la langue française dans ce petit Etat.

Le chef de l'Etat, qui s'est décrit comme "un enfant des Pyrénées", les a aussi encouragés à mener à terme leurs difficiles négociations pour signer un accord d'association avec l'UE.

Pour Andorre, "le choix de l'Europe est celui d'un nouveau modèle, qui ne repose pas sur des exemptions et des facilités mais sur la beauté de ses paysages, la force de son tissu économique", a-t-il dit, en allusion au régime fiscal allégé d’Andorre.

Connue pour ses pistes de ski mais aussi les bas prix du tabac et de l'alcool, Andorre a quitté la liste "grise" de l'OCDE des paradis fiscaux en 2010, mis en place des taxations modérées et levé le secret bancaire pour les ressortissants de l'UE.

Partager cet article

Dans la même thématique

Accueil princier pour Macron en Andorre
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le

Senat- Questions au gouvernement
11min

Politique

« Sa détermination reste totale » : de retour au Sénat, Bruno Retailleau retrouve sa « base arrière »

L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.

Le