Accusation de travail dissimulé contre le groupe FN au Parlement européen

Accusation de travail dissimulé contre le groupe FN au Parlement européen

Une ex-attachée de presse du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) au Parlement européen, Marie-Sophie Boumard, affirme...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Une ex-attachée de presse du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) au Parlement européen, Marie-Sophie Boumard, affirme avoir travaillé six mois pour ce groupe, présidé par Marine Le Pen et où siègent 21 élus FN, sans contrat de travail, selon un témoignage rapporté dans le Monde.

"Je n’ai jamais rien signé, si ce n’est un document pour dire que j’ai bien reçu un téléphone de travail" et "je n’ai pas eu de fiche de poste. Ce travail aurait dû être uniquement pour le groupe mais, en réalité, c’était un peu entre le FN et le groupe", a notamment déclaré Mme Boumard au quotidien, dans son édition de dimanche-lundi.

Cette femme, désormais âgée de 28 ans, a assuré au Monde s'être occupée des relations avec la presse internationale de septembre 2015 à février 2016, après un essai de trois semaines durant l’été et un entretien avec la présidente du FN.

"Marine Le Pen a dit ok pour l'embauche", a dit à l'AFP Mme Boumard, qui a déclaré par ailleurs avoir reçu l'assurance qu'elle allait "signer un contrat".

Selon Le Monde, Mme Boumard occupait un bureau à Bruxelles, mais se trouvait parfois dans les locaux du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour gérer l’afflux de journalistes.

Ses salaires étaient versés par la société belge EE + Coaching, écrit le quotidien, qui dit avoir consulté des relevés bancaires en portant trace, ses notes de frais remboursées par le groupe ENL.

Cette attachée de presse aurait ensuite reçu, le 29 décembre 2015, un e-mail non signé du groupe ENL l'informant de la décision de ne pas prolonger sa "mission de consultante externe comme attachée de presse", d'après les informations du quotidien.

Mme Boumard aurait cependant continué à travailler pour le groupe jusqu’au 22 février 2016, ajoute l'auteur de l'article, selon lequel "différents échanges par e-mail avec des médias, dont Le Monde, en attestent". Mais elle n'aurait pas été rémunérée lors de cette période et elle déclare vouloir "recouvrer" son "dû".

Le secrétaire général du groupe ENL, Ludovic de Danne, a lui répondu au Monde qu'elle "était sous un contrat de prestation de services". "Nous n’avons aucun contentieux avec elle, c’est elle qui enrage (...) parce qu’elle n’a pas été retenue après sa piètre période d’essai", a-t-il ajouté.

Mme Boumard a également affirmé avoir demandé à Marine Le Pen d'intervenir sur son cas, dans un courriel du 10 octobre 2016 qui serait resté sans réponse.

Par ailleurs, le FN est sous le coup d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen. Deux assistants parlementaires ont été mis en examen et deux eurodéputées, dont Marine Le Pen, ont refusé de répondre à leur convocation avant la présidentielle.

Dans la même thématique

Accusation de travail dissimulé contre le groupe FN au Parlement européen
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Accusation de travail dissimulé contre le groupe FN au Parlement européen
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le