Accusé d’avoir compromis le secret-défense, Collomb invoque son devoir de « transparence »
Accusé d'avoir compromis le secret-défense, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a fait valoir mercredi "son devoir" de ...

Accusé d’avoir compromis le secret-défense, Collomb invoque son devoir de « transparence »

Accusé d'avoir compromis le secret-défense, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a fait valoir mercredi "son devoir" de ...
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Accusé d'avoir compromis le secret-défense, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a fait valoir mercredi "son devoir" de "transparence", s'interrogeant sur l'opportunité de lancer cette accusation alors qu'un remaniement ministériel est attendu dans la semaine.

Lors d'une interview sur Europe 1 le 27 septembre, le ministre avait évoqué ouvertement l'échange d'informations entre services secrets, brisant, selon le Monde daté de mercredi, le "tabou absolu du monde du renseignement connu sous le nom de la +règle du tiers+", qui consiste à ne jamais révéler l'origine de l'information donnée par un service de renseignement partenaire.

Interrogé sur les motivations des assignations à résidence, le ministre avait répondu: "En général, ce sont des personnes pour lesquelles on a eu des renseignements de services étrangers, donc on ne peut pas les judiciariser tout de suite", ajoutant un peu plus tard que le renseignement belge était une source du ministère de l'Intérieur.

Accusé d'avoir compromis le secret-défense par le député LR Patrice Verchère, Gérard Collomb a affirmé avoir expliqué "tout simplement" le fonctionnement en toute transparence. "J'expliquais tout simplement, et c'est le devoir que j'ai vis-à-vis de l'Assemblée nationale et de la représentation, comment nous fonctionnons en toute transparence", a-t-il déclaré, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Selon le ministre, lors de l'examen de la nouvelle loi antiterroriste, "un certain nombre de députes s’interrogeaient pour savoir comment nous assignions un certain nombre de gens à résidence et pourquoi nous ne judiciarisions pas un certain nombre de personnes".

"J'expliquais tout simplement que c'est parce que nous avions des informations que nous ne pouvions pas divulguer et que seuls nos services secrets connaissaient. Y a-t-il eu un nom parmi les 37 sur lesquels j'ai révélé quelque chose ? Bien évidemment non !", a affirmé Gérard Collomb.

"Il y a un laps de temps entre le moment où soi- disant je fais une faute grave et le moment ou tout d'un coup on révèle. Cela me semble un peu long", a-t-il relevé, alors qu'un remaniement du gouvernement doit être annoncé cette semaine.

Le député LR Patrice Verchère a également rappelé l'irritation de la ministre britannique de l'Intérieur, "furieuse" après des fuites sur l'auteur de l'attentat de Manchester en mai (22 morts).

Gérard Collomb avait alors révélé que le kamikaze de l'attentat était "sans doute" passé par la Syrie et avait des liens "avérés" avec le groupe Etat islamique, affirmant ne savoir "que ce que les enquêteurs britanniques nous ont appris".

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