Une semaine après la plus faible mobilisation enregistrée depuis le début de leur mouvement le 17 novembre, les "gilets jaunes" tenteront samedi de remobiliser en province, avec deux manifestations d'ampleur annoncées à Lyon et Nantes.
A l'approche des élections européennes et quelques jours avant de fêter six mois de marches hebdomadaires et occupations de ronds-points, les "gilets jaunes" se cherchent un nouveau souffle après un acte 25 ayant mobilisé, dans la foulée du 1er mai, moins de 19.000 personnes selon un décompte du ministère de l'Intérieur régulièrement contesté par les manifestants.
"Y a une forme de lassitude et de crainte face aux violences policières et il y a aussi le côté économique: ça coûte cher de manifester à Paris ou dans d'autres villes (...) mais ça peut repartir aussi sec", assure Thierry Boirivant, comptable de 44 ans et "gilet jaune" de la périphérie de Lyon.
Depuis le grand débat, "on n'a toujours pas les réponses qu'on a envie d'entendre. On a l'impression que Macron nous snobe: je ne l'ai jamais entendu dire les mots +gilets jaunes+, c'est révélateur", poursuit-il, anticipant une forte mobilisation samedi dans la capitale des gaules avec des "gilets jaunes" attendus de Besançon ou Marseille notamment.
"Les gens sont épuisés, ils en ont marre. Dans nos esprits on a envie que ça s'arrête mais aussi que quelque chose de concret et de puissant arrive avant l'été", confie de son côté à l'AFP David L., "gilet jaune" de 41 ans qui manifestera à Nantes, autre épicentre "national" du mouvement samedi.
Comme chaque semaine, les "gilets jaunes" marcheront aussi à Paris, cette fois au départ de Jussieu "en soutien aux enseignants" pour protester contre la loi Blanquer, deux jours après une mobilisation nationale des fonctionnaires soutenue par les "gilets jaunes".
- "500 ultras" à Nantes -
La préfecture leur a de nouveau fermé l'accès aux Champs-Elysées, dans un périmètre comprenant l'Elysée et l'Assemblée nationale, ainsi que le secteur de Notre-Dame.
A Lyon, où la figure du mouvement Jérôme Rodrigues est attendue, le périmètre d'exclusion a été élargi par la préfecture à quatre zones commerçantes que la manifestation, déclarée, devrait éviter.
Pour la marche de Nantes, la préfecture de Loire-Atlantique a aussi étendu la ceinture d'interdiction dans le centre-ville. Elle table sur la présence de "2.000 manifestants dont 500 ultras", et déploiera pour l'occasion "un niveau de forces de l'ordre inédit".
Jérôme Rodrigues, une des figures des "gilets jaunes", manifeste à Chambéry le 4 mai 2019
AFP/Archives
Des périmètres seront également interdits aux manifestants dans les centre-villes de Lille, Dijon, Toulouse ou Orléans.
A Strasbourg, le groupe "Gilets Jaunes Alsace" appelle à se rassembler samedi devant le Palais des congrès, où la tête de liste LREM pour les européennes, Nathalie Loiseau, tient un meeting dans l'après-midi avec Edouard Philippe.
Le texte de l'appel évoque un "contre-meeting" face au "parti de Macron, président des riches", qui "vient ce samedi faire sa propagande".
Dès vendredi soir, une marche nocturne de "gilets jaunes" est également organisée à Douai (Nord), comme auparavant à Dunkerque et Cambrai.
Dans plusieurs villes, la mobilisation doit prendre un tour festif, avec notamment un barbecue géant prévu samedi soir à Lyon, un festival "Jaune" à Grabels (Hérault) samedi et dimanche, ou une fête sur le rond-point de Pont-de-l'Etoile près de Marseille.
Auditionné par la commission des affaires européennes du Sénat, Elie Tenenbaum présente les points clés du rapport de force entre la Russie et l’Europe. Si la Russie dispose de la supériorité militaire terrestre, l’Europe bénéficie d’un net avantage dans les autres secteurs.
Invité de la matinale de Public Sénat, Laurent Jacobelli, porte-parole du RN assure que son parti votera contre le budget de l’Etat et le budget de la Sécurité sociale. Pour le parti de Marine Le Pen, le gouvernement a cédé à toutes les demandes du Parti socialiste.
Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.
Invité sur Public Sénat pour réagir aux propos de Bruno Retailleau, qui estime que le ministre Sébastien Lecornu doit assumer l’usage du 49.3 pour débloquer le budget, Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat, a tenu un discours sans ambiguïté, il ne voit aucun problème à recourir à cet outil constitutionnel.
Le
Le direct
Budget : le Sénat relève la taxe sur les petits colis
Budget : le Sénat relève la taxe sur les petits colis