Admission post-bac (APB) : un système à bout de souffle
Invités dans l’émission « On va plus loin », Tarek Mahraoui, vice-président de la FAGE et Maxime Legrand, président du think tank Révolution Educative, débattent des carences de la plateforme informatique d’admission post-bac (APB).

Admission post-bac (APB) : un système à bout de souffle

Invités dans l’émission « On va plus loin », Tarek Mahraoui, vice-président de la FAGE et Maxime Legrand, président du think tank Révolution Educative, débattent des carences de la plateforme informatique d’admission post-bac (APB).
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« Enorme gâchis ». C’est ainsi que la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a jugé cette semaine les couacs de la plateforme informatique d’admission post-bac (APB), laissant près de 87 000 bacheliers encore sans affectation. 

Pourtant cette situation, qui semble prendre de court l’Etat, était à prévoir pour Tarek Mahraoui, vice-président de la fédération des associations générales étudiantes (FAGE) : « Cette situation, on l’a vue venir. Il y a eu une augmentation de la démographie étudiante et c’est une très bonne chose (…) Mais ça devient aujourd’hui une limite, faute d’éléments organisationnels et d’investissements supplémentaires ».

Le président du think tank Révolution Educative, Maxime Legrand, renchérit tout en soulignant le cynisme de la situation : « La question d’admission post-bac, cela fait des années que cela existe (…), tous les ans au mois de juillet. Sauf que cette année, cela a touché certains lycées parisiens privilégiés. Donc, certains médias s’y sont intéressés plus que d’autres années. Mais depuis de nombreuses années, dans des zones rurales, dans des zones urbaines défavorisées, on a de nombreux bacheliers qui n’ont pas le choix qu’ils attendaient ».

Les deux hommes diffèrent quant au remède à appliquer pour repenser ce système d’accès aux universités. L’un est pour la sélection à l’entrée des universités, l’autre, non. « On refuse toute sélection » dit clairement Tarek Mahraoui.  « Parce que finalement, on se retrouverait à laisser de côté  un certain nombre d’étudiants » explique-t-il. 

« On la présente toujours de manière négative dans notre pays » rétorque Maxime Legrand. « La sélection, elle va à un moment obliger le système, avant même l’élève ou le parent, à construire un projet d’orientation et qu’il y ait des indicateurs clairs en matière de mode de sélection » conclut-il.

OVPL "Le match des idées" sur l'APB en intégral
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