Adrien Quatennens : « Nous ne dirons sûrement pas » de voter Macron face à Le Pen au 2nd tour

Adrien Quatennens : « Nous ne dirons sûrement pas » de voter Macron face à Le Pen au 2nd tour

Invité de notre matinale, Adrien Quatennens est revenu sur la position de LFI en cas d’éventuel 2nd tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Comme en 2017, LFI procéderait à une consultation « de la base », en excluant le vote Le Pen des options.
Louis Mollier-Sabet

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Les mêmes causes produisent les mêmes résultats. Mercredi dernier dans Le Télégramme, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’en cas de 2nd tour Macron – Le Pen, LFI organiserait, comme en 2017, une consultation des 310 000 citoyens ayant parrainé la candidature du candidat de L’Union populaire. « Non, nous ne dirons sûrement pas » d’aller voter Emmanuel Macron au 2nd tour en cas d’issue défavorable, confirme Adrien Quatennens ce vendredi.

La France Insoumise refuse-t-elle de prendre position ? « Dire ‘pas une voix ne doit aller à l’extrême droite' ce n’est pas ne pas prendre position. [Entre Emmanuel Macron et l’abstention], les gens feront ensuite bien ce qu’ils veulent. » Le coordinateur de la France Insoumise justifie ce choix par la « brutalité sociale » du programme présenté par le Président de la République sortant, notamment sur la question de l’Ecole, « sa prochaine cible » : « Ces gens-là veulent saccager l’Etat, nous n’allons quand même pas accourir derrière le 'rempart' à l’extrême droite. Ce sont d’ailleurs eux qui font progresser l’extrême droite dans notre pays. »

« Le programme économique de Marine Le Pen, c’est du macronisme repeint en bleu marine »

Pour autant, Adrien Quatennens ne mâche pas ses mots à l’encontre de Marine Le Pen, principale adversaire pour l’accession au 2nd tour de Jean-Luc Mélenchon : « On juge les candidats en politique sur la base de leur programme, celui de Mme Le Pen est assez banalement d’extrême droite et assez proche du macronisme économiquement. » En effet, l’angle d’attaque de la France Insoumise est clair, le programme de Marine Le Pen n’incarne pas d’alternative sociale à Emmanuel Macron, contrairement à Jean-Luc Mélenchon.

« Elle vous fait payer vous-même votre propre augmentation de salaire par la baisse de vos cotisations. Sur le pouvoir d’achat, Mme Le Pen ne veut pas augmenter les salaires, refuse le dégel du point d’indice des fonctionnaires, ne veut pas bloquer les prix, et a renoncé à la retraite à 60 ans. Son programme économique c’est du Macron repeint en bleu marine », détaille ainsi le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon.

L’enjeu semble bien de parler à une certaine partie de l’électorat du Rassemblement national, voire aux abstentionnistes encore hésitants : « Il y a des gens qui sont convaincus des thèses identitaires de l’extrême droite, ceux-là sont compliqués à convaincre. Mais il y a des tas de gens, ‘fâchés pas fachos’, qui sont en colère et qui, pour une raison qui m’échappe, pensent que Mme Le Pen va solutionner leurs problèmes. Je m’adresse à ces personnes, je veux les convaincre pied à pied qu’il n’y a que le bulletin Mélenchon qui réglera leurs problèmes

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