« C'est une stratégie sans précédent. De par la concertation […], les moyens mobilisés, l'ampleur des mesures. C’est sans précèdent car c’est une stratégie de prévention et de protection de l'enfance : il y a la nécessité de prendre un virage préventif » explique Adrien Taquet. « Aujourd'hui sur les 8 milliards d'euros qui représentent l'aide à l'enfance, vous en avez 6 qui portent sur le placement. On peut remettre le curseur vers l'amont. »
Principales mesures de ce plan de protection de l’enfance : la prévention, la sécurisation des parcours et l’écoute des enfants. Des aspects essentiels pour le secrétaire d’Etat, qui dénonce un mal-être dans la prise en charge actuelle des enfants : « Vous avez des gamins qui sont ballottés. Quand ils rentrent dans le parcours de l'Aide sociale à l’enfance, il y a encore 6 ou 7 changements de lieux en moyenne. Il y a des ruptures nombreuses dans leurs parcours. »
Pour financer cette stratégie de protection de l’enfance, le secrétaire d’Etat évoque un double budget : « 80 millions d’euros supplémentaires » au total seront débloqués, 50 millions prévus dans le budget 2020, et 30 millions dans le budget de la sécurité sociale. Et ce n’est pas tout, car les budgets d’autres ministères vont venir participer à cette stratégie : 20 millions d’euros du plan sur la santé mentale d’Agnès Buzyn seront réservés à la pédopsychiatrie, tout comme Nicole Belloubet qui a prévu 70 postes de juges des enfants et 100 postes de greffiers.
« Dans la ligne de ce que promeut ce gouvernement, il faut qu'en France on insiste davantage sur la précaution » détaille le secrétaire d’Etat. « C’est une stratégie de grande ampleur, mais aussi une stratégie du dernier kilomètre. »