Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Affaire Abad : « On ne peut pas imaginer que le Président ou Mme Borne n’étaient pas au courant », accuse Laurent Jacobelli
Par Public Sénat
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Le porte-parole du Rassemblement national, Laurent Jacobelli, ne se montre pas convaincu par les explications de la Première ministre. « Bien évidemment, je n’étais pas au courant », réagissait ce dimanche dans le Calvados Élisabeth Borne, au sujet des révélations de Mediapart. Le site d’information a révélé que deux femmes avaient accusé le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad, de les avoir violées en 2010 et 2011.
Invité ce 23 mai d’Audition publique (Public Sénat / LCP-Assemblée nationale / Le Figaro Live), Laurent Jacobelli épingle le « mauvais signal d’impréparation » et le « manque de professionnalisme » dans l’élaboration du gouvernement. « On ne peut pas imaginer que le président de la République ou Madame Borne n’étaient pas au courant », s’étonne ce candidat aux législatives, en Moselle. « On voit que l’enquête a été assez défaillante. On nous refait le coup du on savait, mais on ne disait rien. »
« Pourquoi Madame Borne n’a pas fait une enquête ? »
Selon Mediapart, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a recueilli les témoignages des deux victimes présumées, avant de signaler les accusations par courrier aux directions des deux partis LR et LREM. Pour Laurent Jacobelli, qui rappelle qu’il y a « assez de ministres venus des Républicains » dans le gouvernement, la ligne de défense de l’exécutif n’est pas tenable. « Pourquoi Madame Borne n’a pas fait une enquête ? » insiste-t-il.
Le conseiller régional RN va même jusqu’à émettre l’hypothèse d’un coup politique venu de la droite contre l’ancien patron des députés LR. « Pourquoi Les Républicains n’ont-ils pas fait d’enquête ? Pourquoi ça sort maintenant ? On sent bien une histoire de vengeance et de guéguerre ».
Que faire désormais dans cette situation, alors que le ministre « conteste avec la plus grande force » ces accusations et qu’une plainte a été classée sans suite ? « Moi je pense que, de lui-même, il devrait démissionner », estime Laurent Jacobelli. S’il considère que la « présomption d’innocence s’applique à tous », il précise cependant que « la parole des femmes doit primer ».