Affaire Baupin: début du procès en diffamation intenté par l’ex élu
Le procès en diffamation de Mediapart, France Inter et de plusieurs femmes accusant Denis Baupin d'agression sexuelle et de...

Affaire Baupin: début du procès en diffamation intenté par l’ex élu

Le procès en diffamation de Mediapart, France Inter et de plusieurs femmes accusant Denis Baupin d'agression sexuelle et de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le procès en diffamation de Mediapart, France Inter et de plusieurs femmes accusant Denis Baupin d'agression sexuelle et de harcèlement a débuté lundi, en l'absence de l'ancien élu écologiste, devant le tribunal correctionnel de Paris.

"Mon client a dit tout ce qu'il avait à dire aux enquêteurs, il n'a jamais été poursuivi, il a été détruit par cette affaire", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Emmanuel Pierrat.

"Nous attaquons des médias qui ont totalement manqué de prudence, qui ont diffusé de fausses informations au mépris total de la présomption d'innocence", a-t-il ajouté, répétant qu'il ne s'agissait pas de "faire le procès de Denis Baupin".

C'est pourtant bien l'intention de certains mis en cause. "C'est le premier grand procès de l'ère #MeToo en France. C'est un procès qu'il nous fait mais nous allons le retourner", a déclaré à l'AFP le directeur de publication du site d'informations Médiapart, Edwy Plenel.

"Nous avons totalement respecté le droit de la presse. Denis Baupin et son avocat ont essayé d'étouffer la vérité. Aujourd'hui, il poursuit les victimes, toutes ces femmes, pour continuer à les impressionner, au lieu de se remettre en cause", a poursuivi le journaliste.

Cette affaire avait vocation à ne jamais arriver au tribunal: après 10 mois d'investigations, le parquet de Paris a classé sans suite son enquête en mars 2017, considérant que si "les faits dénoncés, aux termes de déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages, sont pour certains d'entre eux susceptibles d'être qualifiés pénalement (...), ils sont cependant prescrits".

La justice s'était saisie le 10 mai 2016, au lendemain des accusations lancées contre l'élu écologiste (EELV) sur Mediapart et France Inter par huit femmes - quatre anonymes et quatre élues écologistes: Isabelle Attard, Annie Lahmer, Elen Debost et Sandrine Rousseau.

Denis Baupin, alors vice-président de l'Assemblée nationale, avait nié farouchement ces allégations, en arguant de "jeux de séduction" entre "adultes".

Les premières révélations de Mediapart et de France Inter avaient créé une onde de choc au sein du parti écologiste et relancé la question de la loi du silence en politique.

Agressions sexuelles, SMS insistants, gestes déplacés, à l'époque le récit de ces huit premières femmes avait libéré la parole: au total, quatorze s'étaient confiées dans les médias.

Présentes au tribunal, les quatre élues écologistes, dont certaines ont quitté la vie politique depuis cette affaire, sont déterminées à témoigner à nouveau.

Le procès est prévu jusqu'à vendredi.

Partager cet article

Dans la même thématique

Affaire Baupin: début du procès en diffamation intenté par l’ex élu
3min

Politique

Lutte contre la vie chère : Le Sénat vote la pérennisation du taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Outre-mer

Un mois après l’adoption du projet de loi contre la vie chère, le Sénat a inscrit dans le budget 2026 l’un des engagements du gouvernement après les manifestations qui avait secoué la Martinique l’année dernière. Alors qu’il est prévu jusqu’à fin 2027, les élus ont voté le taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion.

Le

Draguignan:  David Rachline appeared in criminal court
2min

Politique

David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN

Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.

Le

Paris : Session of questions to the government at the Senate
3min

Politique

Réponse de Lecornu aux patrons : sur le budget, « le Premier ministre se décharge de sa responsabilité », déplore le président de la délégation sénatoriale aux entreprises

Un mois après la publication d’une tribune cosignée par 2 000 patrons dénonçant la « spirale fiscale dangereuse » du budget, Sébastien Lecornu leur répond sur les réseaux sociaux et leur rappelle que le vrai danger, « c’est l’absence de budget ». Une réponse qui ne satisfait pas les sénateurs LR de la délégation aux entreprises

Le