A l’approche du bureau du Sénat du 21 mars, qui va décider de saisir ou pas le parquet pour de possibles faux témoignages, suite à la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, l’association anticorruption Anticor écrit à Gérard Larcher, président LR du Sénat, pour lui demander d’aller jusqu’au bout.
Anticor avait déjà envoyé un courrier, en novembre dernier, au président de la commission d’enquête, le sénateur LR Philippe Bas, pour lui demander de saisir le parquet, suite aux témoignages d’Alexis Kholer, secrétaire général de l’Elysée, et Patrick Strzoda (voir la photo), directeur de cabinet d’Emmanuel Macron. A l’issue de la commission d’enquête, Philippe Bas a demandé de son côté au bureau de transmettre à la justice leurs cas, comme ceux d’Alexandre Benalla et Vincent Crase. L’association profite de la lettre du sénateur de la Manche pour faire une petite piqûre de rappel.
« Notre association ne peut qu’appuyer cette demande. En effet, l’intérêt des commissions d’enquête est justement que les personnes auditionnées soient obligées de dire la vérité. (…) Il ne serait pas acceptable de considérer que les plus hauts fonctionnaires de l’État puissent s’exonérer des obligations que votre assemblée exige des experts » écrit Jean-Christophe Picard, président d’Anticor, dans sa lettre à Gérard Larcher
Si la décision pour Alexandre Benalla et Vincent Crase ne semble pas faire de doute, les cas d’Alexis Kholer et Patrick Strzoda font débat. Selon les informations de publicsenat.fr, certains estiment, au sein du bureau du Sénat, qu’il n’y a pas réellement matière à transmettre au parquet, quand d’autres poussent en ce sens. Pour plus de détail, voir notre enquête : « Affaire Benalla : le Sénat va-t-il transmettre à la justice les cas des proches de Macron, Kohler et Strzoda ? »