La ministre de la Santé Agnès Buzyn a défendu mercredi l'intervention d'Emmanuel Macron devant les députés LREM sur l'affaire Benalla, critiquée par les oppositions, et qualifié de "très rassurants" les propos du chef de l'Etat.
"On ne peut pas lui reprocher de s'être exprimé dans un cercle restreint des députés de la majorité, c’était un rendez-vous qui était prévu", a déclaré Mme Buzyn sur RTL.
"Il va aussi je pense s'exprimer quand il l'estimera nécessaire ou opportun devant les Français, mais là c'est un moment de convivialité", a-t-elle ajouté.
"Je pense que c'est sage de ne pas s'exprimer sur des enquêtes en cours (…) il faut le temps de l'enquête et moi je crois qu'il est bien que le chef de l'Etat laisse le temps aux enquêtes de se faire dans le calme", a-t-elle précisé un peu plus tard.
Dans l'affaire Benalla, "le seul responsable c'est moi", a affirmé mardi soir Emmanuel Macron devant des députés de la majorité, fustigeant "la République des fusibles" et disant avoir ressenti les "actes du 1er-Mai" de son collaborateur comme "une trahison".
La ministre, qui était dans un avion de retour d'un congrès à l'étranger au moment de l'intervention de M. Macron, a jugé les propos du président "très rassurants parce qu'il est complètement clair dans la façon dont il assume cette histoire de dérive individuelle".
Interpellé sur le ton ironique qu'a pu employer le président dans son discours, Mme Buzyn a indiqué que "le président a listé l'ensemble des fakenews qui ont entouré ce moment de communication de cette semaine complètement hystérique".
"Alexandre Benalla n'a jamais détenu de codes nucléaires, Alexandre Benalla n'a jamais occupé à un 300 m² à l'Alma, Alexandre Benalla n'a jamais gagné 10.000 euros, Alexandre Benalla lui non plus n'a jamais été mon amant. Alexandre Benalla, bagagiste d'un jour, n'a jamais occupé cette fonction dans la durée", a notamment déclaré M. Macron, dénonçant des "fadaises".
"On a prêté à ce Monsieur (Benalla) des avantages qui n'étaient pas réels", a développé la ministre. "Ca a accentué l'étonnement des Français".