Affaire Benalla : « Ce n’est pas une déclaration de guerre » assure Éric Bocquet
Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord et membre du bureau du Sénat, assure que la décision du bureau du Sénat, de transmettre à la justice les cas de trois hauts responsables de l’Élysée, n’est pas « une déclaration de guerre ».

Affaire Benalla : « Ce n’est pas une déclaration de guerre » assure Éric Bocquet

Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord et membre du bureau du Sénat, assure que la décision du bureau du Sénat, de transmettre à la justice les cas de trois hauts responsables de l’Élysée, n’est pas « une déclaration de guerre ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le bureau du Sénat a décidé de transmettre à la justice, non seulement les cas d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase mais également ceux des trois hauts responsables de l’Élysée, Alexis Kohler, Patrick Strzoda et le général Lavergne.  « Le bureau a pris la bonne décision, de la bonne manière » estime Éric Bocquet. « Il y a eu un excellent débat, tout le monde est intervenu ».

Sans rentrer dans les détails, « Je n’ai pas le droit de faire état des délibérations qui sont confidentielles », Éric Bocquet a expliqué que le bureau du Sénat « a revisionné une vidéo de Monsieur Strzoda, à un moment donné, pendant les délibérations, avant le vote de chacun » : « Mon opinion était faite d’emblée, je savais ce que j’allais voter mais (…) le débat a été enrichissant. »

Interrogé sur la façon dont l’Élysée pouvait réagir à cette décision, le sénateur communiste répond : « Je ne sais pas. J’imagine que ça doit gêner un peu. Mais le Sénat a réaffirmé son indépendance, sa souveraineté, son autonomie. Et c’est une bonne chose dans cette République où les débats ont lieu sur le parlementarisme, sur le bicamérisme (…) C’était un rendez-vous à ne pas manquer. Personne n’aurait compris que le bureau déjuge le travail remarquable de la commission d’enquête, (…) [fait] avec la plus grande rigueur, sans aucun dérapage. La commission d’enquête est restée dans son couloir, tout du long, en ne mélangeant pas les genres et en respectant scrupuleusement la séparation des pouvoirs qui est essentielle dans cette République et cette démocratie. »

Éric Bocquet ajoute : « Ce n’est pas une déclaration de guerre. C’est l’affirmation d’une indépendance et d’une souveraineté. On n’a pas voté ce matin la décapitation de Louis XVI. On a transmis à la justice les dossiers pour aller plus loin dans l’investigation. »

Et de conclure : « Place maintenant au pouvoir judiciaire et au procureur de la République. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Affaire Benalla : « Ce n’est pas une déclaration de guerre » assure Éric Bocquet
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Affaire Benalla : « Ce n’est pas une déclaration de guerre » assure Éric Bocquet
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le