Affaire Benalla : « Ce n’est pas une déclaration de guerre » assure Éric Bocquet

Affaire Benalla : « Ce n’est pas une déclaration de guerre » assure Éric Bocquet

Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord et membre du bureau du Sénat, assure que la décision du bureau du Sénat, de transmettre à la justice les cas de trois hauts responsables de l’Élysée, n’est pas « une déclaration de guerre ».
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Le bureau du Sénat a décidé de transmettre à la justice, non seulement les cas d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase mais également ceux des trois hauts responsables de l’Élysée, Alexis Kohler, Patrick Strzoda et le général Lavergne.  « Le bureau a pris la bonne décision, de la bonne manière » estime Éric Bocquet. « Il y a eu un excellent débat, tout le monde est intervenu ».

Sans rentrer dans les détails, « Je n’ai pas le droit de faire état des délibérations qui sont confidentielles », Éric Bocquet a expliqué que le bureau du Sénat « a revisionné une vidéo de Monsieur Strzoda, à un moment donné, pendant les délibérations, avant le vote de chacun » : « Mon opinion était faite d’emblée, je savais ce que j’allais voter mais (…) le débat a été enrichissant. »

Interrogé sur la façon dont l’Élysée pouvait réagir à cette décision, le sénateur communiste répond : « Je ne sais pas. J’imagine que ça doit gêner un peu. Mais le Sénat a réaffirmé son indépendance, sa souveraineté, son autonomie. Et c’est une bonne chose dans cette République où les débats ont lieu sur le parlementarisme, sur le bicamérisme (…) C’était un rendez-vous à ne pas manquer. Personne n’aurait compris que le bureau déjuge le travail remarquable de la commission d’enquête, (…) [fait] avec la plus grande rigueur, sans aucun dérapage. La commission d’enquête est restée dans son couloir, tout du long, en ne mélangeant pas les genres et en respectant scrupuleusement la séparation des pouvoirs qui est essentielle dans cette République et cette démocratie. »

Éric Bocquet ajoute : « Ce n’est pas une déclaration de guerre. C’est l’affirmation d’une indépendance et d’une souveraineté. On n’a pas voté ce matin la décapitation de Louis XVI. On a transmis à la justice les dossiers pour aller plus loin dans l’investigation. »

Et de conclure : « Place maintenant au pouvoir judiciaire et au procureur de la République. »

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