Affaire Benalla : « Ce qui est très grave, ce sont les fausses déclarations » prévient Jean-François Husson
Jean-François Husson, sénateur Les Républicains de la Meurthe-et-Moselle, est l’invité de Territoire Sénat ce mercredi 16 janvier. Le sénateur s’exprime sur le grand débat national, lancé hier par Emmanuel Macron, ainsi que sur la commission Benalla, dont les auditions reprennent aujourd’hui.

Affaire Benalla : « Ce qui est très grave, ce sont les fausses déclarations » prévient Jean-François Husson

Jean-François Husson, sénateur Les Républicains de la Meurthe-et-Moselle, est l’invité de Territoire Sénat ce mercredi 16 janvier. Le sénateur s’exprime sur le grand débat national, lancé hier par Emmanuel Macron, ainsi que sur la commission Benalla, dont les auditions reprennent aujourd’hui.
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Par Marion D'Hondt

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Jean-François Husson « salue la démarche » d’Emmanuel Macron de débattre face aux maires. Il déplore « une forme de solitude, d’isolement, de tour d’ivoire » du pouvoir, donc il est sain de se confronter aux élus. Surtout que, selon lui, le Président devait « faire un geste après la claque de sa non-venue au congrès de l’AMF. »

Sur les thèmes du débat, Jean-François Husson considère qu’ « il est important de ne rien écarter. » Cependant, dans son isolement, l’exécutif a « peut-être perdu dix-huit mois. » Il prend l’exemple de la limitation à 80km/h, où un travail avait déjà été conduit au Sénat. Il déplore aussi un « petit problème de forme », quand le Président parle de « faire quelque chose de plus intelligent. »

« Je plaide pour faire France ensemble »

L’important, pour Jean-François Husson, est la traduction législative. Pour lui, « le Sénat a un rôle à jouer car il incarne la représentation de tous les territoires. » Sans lui, « c’est une voix qu’on bride. » Il conclut : « La France est riche de ses territoires et de ceux qui les représentent. » Il constate que, lors du débat d’hier, « les maires se sont exprimés avec beaucoup de respect. »

Dans sa Lettre aux Français, Emmanuel Macron évoque la possibilité de « transformer » le Sénat. Pour Jean-François Husson, « c’est une provocation. » Le sénateur a le sentiment que « le Sénat gêne le pouvoir en place. » Il invite donc le Président à « dialoguer pour consolider la Ve République. »

En effet, constate-t-il, « quand on enlève les corps intermédiaires, on se retrouve face à une agora et, quand les Français sont dans la rue, c’est le début de la chienlit. »

« Il y avait un risque à inviter Monsieur Benalla »

Sur la commission Benalla, dont les auditions reprennent aujourd’hui (voir notre article), Jean-François Husson « rend hommage au Président Philippe Bas et à l’équipe. » À l’ouverture des débats, « il y avait un risque de ringardisation du Sénat », mais, finalement, « on a découvert des choses. »

Pour le sénateur, « ce qui est très grave, ce sont les fausses déclarations. » Il y a, en effet, « un risque » qu’Alexandre Benalla soit poursuivi pour faux témoignage. Sur le fait de savoir si c’est une affaire d’État, le sénateur déclare : « On le saura bientôt. »

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