Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Affaire Benalla : Gérard Collomb saisit l’inspection générale de la police nationale
Par Maud Larivière
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Le sénateur PS, Rémi Féraud, a adressé une question au gouvernement, jeudi, concernant l’affaire Benalla. Auparavant interrogé sur le même sujet par la sénatrice communiste Éliane Assassi, Édouard Philipe se fait railler par le sénateur de Paris qui déclare : « Nous ne saurions nous contenter des périphrases, et des euphémismes ».
« Que faisait Alexandre Benalla sur place ? Qui lui a donné l’autorisation ? Quelles consignes aux policiers ? Y-a-t-il eu d’autres faits de même nature lors d’autres manifestations ? Pourquoi cette affaire rendue publique hier a été dissimulée ? » Interroge en salve Remi Féraud.
« Je tiens à condamner sans ambiguïté un acte inadmissible » répond Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur. « Il appartient à la justice d’établir les faits. Mais je veux souligner que ces deux personnes n’avaient aucune légitimité pour intervenir. Elles avaient été autorisées par la préfecture de police de Paris, à assister en tant qu’observateurs, au déroulement d’un service de maintien de l’ordre d’une manifestation » explique le ministre, qui précise que c’est une pratique courante qui « trouve sa justification dans l’objectif de transparence ».
« Pour savoir dans quelles conditions ceci s’est passé, j’ai demandé à l’inspection générale de la police nationale de préciser quelles sont les règles pour l’accueil et l’encadrement de ces observateurs, et s’il en existe, de vérifier dans ce cas précis, si elles ont été mises en œuvre » annonce Gérard Collomb.
« Vous n’avez pas répondu aux questions que j’ai posées, (…). Votre réaction aujourd’hui n’est pas à la hauteur de la gravité des faits » conclut Rémi Féraud.