Affaire Benalla : Gérard Collomb saisit l’inspection générale de la police nationale

Affaire Benalla : Gérard Collomb saisit l’inspection générale de la police nationale

À l’occasion des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, jeudi, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a qualifié d’« inadmissible » le comportement d’Alexandre Benalla.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le sénateur PS, Rémi Féraud, a adressé une question au gouvernement, jeudi, concernant l’affaire Benalla. Auparavant interrogé sur le même sujet par la sénatrice communiste Éliane Assassi, Édouard Philipe se fait railler par le sénateur de Paris qui déclare : « Nous ne saurions nous contenter des périphrases, et des euphémismes ».

« Que faisait Alexandre Benalla sur place ? Qui lui a donné l’autorisation ? Quelles consignes aux policiers ? Y-a-t-il eu d’autres faits de même nature lors d’autres manifestations ? Pourquoi cette affaire rendue publique hier a été dissimulée ? » Interroge en salve Remi Féraud.

« Je tiens à condamner sans ambiguïté un acte inadmissible » répond Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur. « Il appartient à la justice d’établir les faits. Mais je veux souligner que ces deux personnes n’avaient aucune légitimité pour intervenir. Elles avaient été autorisées par la préfecture de police de Paris, à assister en tant qu’observateurs, au déroulement d’un service de maintien de l’ordre d’une manifestation » explique le ministre, qui précise que c’est une pratique courante qui « trouve sa justification dans l’objectif de transparence ».

« Pour savoir dans quelles conditions ceci s’est passé, j’ai demandé à l’inspection générale de la police nationale de préciser quelles sont les règles pour l’accueil et l’encadrement de ces observateurs, et s’il en existe, de vérifier dans ce cas précis, si elles ont été mises en œuvre » annonce Gérard Collomb.

« Vous n’avez pas répondu aux questions que j’ai posées, (…). Votre réaction aujourd’hui n’est pas à la hauteur de la gravité des faits » conclut Rémi Féraud.

Dans la même thématique

Photo illustration police nationale en service
5min

Politique

Les Jeux olympiques ont entraîné un « surcoût » d’un milliard d’euros pour la police et la gendarmerie

Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.

Le

Paris: Seance questions au gouvernement Assemblee nationale
6min

Politique

Lutte contre le narcotrafic : quelles sont les annonces du gouvernement ?

C’était attendu. A Marseille, le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux ont annoncé reprendre la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre le narcotrafic. Inscrit en procédure d’urgence, le texte démarrera son examen en janvier à la Haute assemblée. Il prévoit la création d’un parquet national, de nouvelles incriminations, de nouvelles techniques d’enquête ou encore la refonte du statut du repenti.

Le

Affaire Benalla : Gérard Collomb saisit l’inspection générale de la police nationale
6min

Politique

« Si tout le monde en France était animé par l’esprit de l’Assemblée Consultative provisoire, il serait plus facile de gouverner la France », lance Michel Barnier 

Ce 7 novembre, le Sénat s’est réuni, en présence du Premier ministre, pour commémorer les 80 ans de l’installation de l’Assemblée Commémorative provisoire du 9 novembre 1944. Sans pouvoir législatif ni majorité, les travaux de l’Assemblée ont permis de poser les bases de la reconstruction de la France après la libération. Un exemple dont le Premier ministre voudrait s’inspirer.

Le

Affaire Benalla : Gérard Collomb saisit l’inspection générale de la police nationale
3min

Politique

« On ne laisse pas filer un budget sur la base de choses totalement fausses », réagit Claude Raynal après l’audition de Bruno Le Maire

Pour le président (PS) de la commission des finances, en faisant preuve de solidarité avec l’exécutif, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances endosse sa responsabilité sur la dégradation des finances publiques. Le sénateur considère également qu’il est « extrêmement grave » d’avoir repoussé les décisions dures, « pour des raisons de nature purement politicienne », dues aux élections européennes.

Le