L'ancien « conseiller spécial » d'Emmanuel Macron Ismaël Emelien, mis en cause dans l'affaire Benalla, a indiqué vendredi à l'AFP avoir été entendu le 16 janvier en audition libre par l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), confirmant une information du Point.
Lors de cette audition qui a duré « un peu moins de trois heures », « j'ai apporté toutes les réponses qui m'ont été demandées », a précisé l'ancien stratège de Macron. Il a été mis en cause dans l'affaire Benalla depuis que l'ex-chargé de mission du président a affirmé aux enquêteurs lui avoir transmis des vidéos, obtenues illégalement auprès de la police et destinées à le disculper dans le déroulé des violences du 1er-Mai.
Selon les procès-verbaux dont Le Monde a pris connaissance, l’ancien conseiller spécial d’Emmanuel Macron assure n’avoir jamais eu conscience du caractère illégal de ces images. « Il ne s’agissait pas d’assurer la défense personnelle de M. Benalla, mais celle de l’Elysée et du président de la République, qui étaient pris à partie dans cette crise », a-t-il expliqué, rapporte le quotidien.
S’il reconnaît avoir reçu la vidéo, ce ne serait que le lendemain de sa diffusion via un compte Tweeter pro Macron. Alexandre Benalla se serait présenté à l’Elysée avec le fameux CD « vers 8 heures 45 ou 9 heures », écrit Le Monde. Avant cela, le conseiller assure n’avoir jamais imaginé, suite à ses échanges avec Alexandre Benalla, que les images figurant sur le CD puissent venir de la police. « Il n’a jamais été question dans notre conversation d’images détenues par un service de police qui devaient lui être remises dans la nuit. Il n’est pas question davantage de la remise d’un CD le lendemain » soutient l’ex-conseiller spécial. Si les deux hommes ont bien échangé, dès le 2 mai, au sujet d’une vidéo, Ismaël Emelien affirme aux enquêteurs qu’il s’agit en réalité d’une autre vidéo. Seconde vidéo qu’Alexandre Benalla n’a jamais évoquée. Pourquoi ? « Je n’en ai pas la moindre idée », lâche Ismaël Emelien.