Affaire Benalla : la commission d’enquête n’a pas obtenu certains documents demandés
Avec la fin de leurs auditions, les sénateurs de la commission des Lois du Sénat sont entrés dans un travail de fourmi : la rédaction d’un rapport de synthèse, qui devra établir les faits, les contradictions et les préconisations pour éviter que des dysfonctionnements se reproduisent. Mais certaines pièces exigées par les commissaires ne sont toujours pas arrivées au Sénat.

Affaire Benalla : la commission d’enquête n’a pas obtenu certains documents demandés

Avec la fin de leurs auditions, les sénateurs de la commission des Lois du Sénat sont entrés dans un travail de fourmi : la rédaction d’un rapport de synthèse, qui devra établir les faits, les contradictions et les préconisations pour éviter que des dysfonctionnements se reproduisent. Mais certaines pièces exigées par les commissaires ne sont toujours pas arrivées au Sénat.
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Clap de fin pour les auditions de la commission des Lois du Sénat sur l’affaire Benalla. Leur travail est entré dans une nouvelle phase. La venue ce matin devant les sénateurs, de Sophie Hatt, cheffe du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) sous le quinquennat de François Hollande, vient clore une longue série de 29 auditions entamée fin juillet. « C’est vrai que notre programme d’auditions, tel que nous l’avions conçu, s’achève, mais un autre travail très important nous mobilise déjà depuis plusieurs semaines et doit se poursuivre », indique le président de la commission d’enquête Philippe Bas (LR), à l’issue de cette dernière séance.

Ce travail de compilation et de confrontation des informations recueillies au gré des témoignages sous serment, et des documents recueillis par les commissaires, va nourrir le rapport de la commission. Mais certains fichiers ne sont pas sur leur table. « Il nous manque encore un certain nombre de pièces que nous avons sollicitées », fait savoir le co-rapporteur (PS) Jean-Pierre Sueur.

Les sénateurs attendent toujours la fiche de poste d’Alexandre Benalla

C’est notamment le cas pour la fiche de poste d’Alexandre Benalla. « On en fera état dans le rapport si on ne l’a pas obtenue », précise le sénateur du Loiret. Selon lui, la commission va redemander les pièces qu’elle n’a pas pu obtenir.

Affaire Benalla : la commission d’enquête n’a pas obtenu certains documents demandés, selon Jean-Pierre Sueur
04:04

« Il nous manque encore un certain nombre de pièces que nous avons sollicitées. »
Jean-Pierre Sueur, co-rapporteur (PS) de la commission d'enquête

La définition des prérogatives de l’ancien chargé de mission à l’Élysée, et les réponses sur son rôle éventuel en matière de sécurité, sera l’un des points attendus des conclusions sénatoriales. « Nous avons eu, sur la définition de fonction de M. Benalla, des versions qui se recoupent en partie, et qui sont en partie différentes [...] Nous devons faire l’inventaire des points qui sont définitivement éclaircis, des contradictions qui restent pendantes, des contradictions résolues », résume Philippe Bas. Jean-Pierre Sueur, lui, parle d’un « puzzle dont les pièces ne s’emboîtent pas ».

Un travail dans la « sérénité », quelles que soient les « éventuelles pressions »

Derrière le cas personnel d'Alexandre Benalla, c’est le bon fonctionnement de l’État et de son administration qui préoccupe les sénateurs. « Nous avons maintenant à établir ce qui sera notre conviction profonde sur les dysfonctionnements éventuels concernant la sécurité du président de la République », déclare le sénateur de la Manche.

Jean-Pierre Sueur assure que lui et ses collègues continueront de travailler dans la « sérénité », « quels que soient les commentaires » ou les « éventuelles pressions ». « Il n’y a pas de dimension politique, je suis très clair, nous ne sommes pas là pour faire des oppositions politiques », assure le socialiste.

Pour le moment, impossible pour le co-rapporteur de donner une date de rendu du rapport. « Ce ne sera pas dans une éternité, rassurez-vous ». « Ce travail demande du temps, de la méticulosité, de la patience », rappelle Philippe Bas.

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