Affaire Benalla  : « Le Sénat a joué son rôle en matière de contrôle » estime Didier Maus

Affaire Benalla : « Le Sénat a joué son rôle en matière de contrôle » estime Didier Maus

Sur le plateau d’« On va plus loin », le constitutionnaliste Didier Maus rappelle le rôle du Sénat, alors que ce dernier est critiqué par des membres de la majorité présidentielle, après que la commission d’enquête sur l’affaire Benalla a rendu son rapport mercredi.  
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La commission d’enquête sur l’affaire Benalla a rendu son rapport mercredi et les conclusions sont accablantes. Les sénateurs pointent des dysfonctionnements majeurs et proposent treize recommandations pour y mettre fin. En réaction, Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, pointe des « contre-vérités » dans ce rapport et Nicole Belloubet, considère, à propos des préconisations de la commission du Sénat, « qu’on n’est pas complètement dans le respect de la séparation des pouvoirs ».

« Le Sénat a fait son métier » estime, pour sa part, le constitutionnaliste Didier Maus.  Il a enquêté sur un certain nombre de faits. Les conclusions sont discutables, c’est vrai. Mais du point de vue de l’histoire, ce qui a été accumulé par le Sénat va être une matière première extraordinaire pour les historiens de demain. Et quand on compare ce qui a été fait à l’Assemblée nationale et au Sénat, il faut donner la primauté au Sénat. Il a joué son rôle en matière de contrôle. Cela fait partie de ses attributions constitutionnelles. Et de ce point de vue-là, on a vu à quoi servait le Sénat et à quoi sert, de ce fait, le bicaméralisme. On a eu deux assemblées qui ont commencé exactement en même temps à enquêter sur les mêmes évènements, les mêmes faits (…) même si les intitulés n’étaient pas exactement les mêmes. L’une de ces commissions, celle de l’Assemblée nationale, s’est arrêtée très vite (…) et s’est terminée sans conclusion. Celle du Sénat a été jusqu’au bout (…) Elle ouvre de nouveau un débat. Donc elle est dans son rôle. »

Et d’ajouter : « Quand Madame Bergé [Aurore Bergé, députée (LREM) des Yvelines et porte-parole du gouvernement - NDLR] dit « le Sénat a fait de la politique », une assemblée parlementaire est faite pour faire de la politique. Ce n’est pas une académie des sciences morales et politiques. »

 

Edit : le Premier ministre, Edouard Philippe, a réagi ce jeudi, en se disant « déçu » de l’appréciation « très politique » de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla.  

Dans la même thématique

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions
7min

Politique

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions

Chaque voix comptera pour le candidat d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel. Après l’avoir auditionné chacune à leur tour, les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat décideront au cours d’un vote, qui s’annonce disputé, si elles confirment ou rejettent cette désignation. La droite sénatoriale fait part de ses doutes et ne donne pas de consigne de vote. Les députés du RN, qui détiennent aussi la clé du scrutin, maintiennent le suspense.

Le

Affaire Benalla  : « Le Sénat a joué son rôle en matière de contrôle » estime Didier Maus
3min

Politique

Finances publiques : « Ce qui va être nouveau, c'est l’association que nous allons avoir des parlementaires », assure la ministre des comptes publics 

Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est félicitée de l’adoption définitive des textes budgétaires. La ministre promet de poursuivre la trajectoire de réduction du déficit et d'associer plus largement les parlementaires dans le suivi des dépenses.

Le

Affaire Benalla  : « Le Sénat a joué son rôle en matière de contrôle » estime Didier Maus
5min

Politique

LR : la campagne de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour la présidence du parti officiellement lancée

L’élection du futur président des Républicains se tiendra les 17 et 18 mai. À la fois ministre et candidat, Bruno Retailleau assure que la guerre des chefs « ne viendra pas de lui ». En face, Laurent Wauquiez, qui espérait s’imposer naturellement à la tête du parti, répète que cette fonction n’est pas compatible avec l’agenda d’un ministre.

Le