Affaire Benalla: les oppositions dénoncent des « mensonges » de Collomb
Dans une grande tension, des députés des oppositions ont accusé vendredi Gérard Collomb de "mensonges" sur l'affaire Benalla,...

Affaire Benalla: les oppositions dénoncent des « mensonges » de Collomb

Dans une grande tension, des députés des oppositions ont accusé vendredi Gérard Collomb de "mensonges" sur l'affaire Benalla,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Dans une grande tension, des députés des oppositions ont accusé vendredi Gérard Collomb de "mensonges" sur l'affaire Benalla, demandant que le ministre de l'Intérieur, voire le Premier ministre, vienne s'expliquer devant l'Assemblée.

A la reprise des travaux sur la révision constitutionnelle, ces élus ont réitéré cette demande après de nouvelles informations de presse faisant état du fait que M. Collomb était au courant des violences de M. Benalla dès le 2 mai -informations non confirmées à l'AFP.

Alors que trois policiers, dont un commissaire, ont été suspendus à titre conservatoire pour avoir extrait des images de vidéo-surveillance de la Ville de Paris et les avoir transmises à Alexandre Benalla, selon une source proche du dossier, le patron des députés LR Christian Jacob a tonné: "C'est le cœur de l'Etat qui est atteint. Nos travaux doivent cesser immédiatement, le Premier ministre doit venir s'expliquer devant l'Assemblée nationale", a-t-il dit.

"Nous exigeons la présence du ministre de l'Intérieur, avant qu'il ne s'exprime une deuxième fois au Sénat", a aussi lancé Patrick Hetzel (LR), jugeant qu'"il nous snobe". Il y a "scandale d'Etat" et série de "mensonges", ont dénoncé ses collègues de droite.

Luc Carvounas (PS) a estimé qu'a minima "il y a eu un mensonge par omission" de M. Collomb car la police des polices avait déjà été saisie, alors que le ministre a laissé entendre jeudi que c'était nouveau.

"Qu'au plus vite le ministre de l'Intérieur vienne (...) Il y a une suite de mensonges", a renchéri Alexis Corbière (LFI).

"Par respect pour le Parlement, que le ministre vienne nous voir", a aussi plaidé Sébastien Jumel (PCF), obligé en attendant de "se brancher" sur les médias.

Pour sa part, le chef de file des députés LREM Richard Ferrand a accusé les oppositions de "saboter cyniquement les travaux de l'Assemblée nationale". "Vous faites de l'obstruction" et "votre comportement affaiblit le Parlement", a aussi déclaré la "marcheuse" Marie Guévenoux (ex-LR).

La ministre de la Justice Nicole Belloubet, seule représentante du gouvernement dans l'hémicycle, a renvoyé à la commission d'enquête parlementaire qui doit débuter ses travaux "dans les meilleurs délais".

Durant une longue suspension de séance, des responsables de la majorité se sont retrouvés à l'Hôtel de Lassay, résidence du président de l'Assemblée François de Rugy (LREM), en présence du secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement Christophe Castaner.

Une fois la séance reprise, le vice-président de l'Assemblée Sylvain Waserman (MoDem) a indiqué que les présidents des groupes politiques se réuniraient à 14H30. Les rappels au règlement de la part de divers députés se sont de nouveau enchaînés, empêchant la reprise des débats sur le projet de loi constitutionnelle.

Dans un communiqué, l'ancien candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon a de son côté demandé la démission de M. Collomb, au motif qu'il était au courant "dès le 2 mai" des actes commis par Alexandre Benalla, et qu'il a "dissimul(é) (...) cette information à la représentation nationale et à la justice".

"Je considère ces faits comme étant d’une extrême gravité, rendant impossible la poursuite par Gérard Collomb de sa mission de ministre de l’Intérieur. En conséquence, j’appelle à sa démission dans les plus brefs délais", a-t-il dit.

Partager cet article

Dans la même thématique

Draguignan:  David Rachline appeared in criminal court
2min

Politique

David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN

Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.

Le

Paris : Session of questions to the government at the Senate
3min

Politique

Réponse de Lecornu aux patrons : sur le budget, « le Premier ministre se décharge de sa responsabilité », déplore le président de la délégation sénatoriale aux entreprises

Un mois après la publication d’une tribune cosignée par 2 000 patrons dénonçant la « spirale fiscale dangereuse » du budget, Sébastien Lecornu leur répond sur les réseaux sociaux et leur rappelle que le vrai danger, « c’est l’absence de budget ». Une réponse qui ne satisfait pas les sénateurs LR de la délégation aux entreprises

Le

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le