La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Affaire Benalla: Macron “extrêmement déterminé à ce que la vérité puisse être établie”, selon Griveaux
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron est "calme et extrêmement déterminé à ce que la vérité puisse être établie" sur l'affaire Benalla, a affirmé lundi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, peu avant l'audition à l'Assemblée du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
"Moi ce que je souhaite, c'est que nous retrouvions le sens de l'ordre républicain, et je m'étonne que des parlementaires, depuis plusieurs jours, objectivement, entretiennent le désordre", a ajouté M. Griveaux sur RTL.
"Une affaire d'Etat, c'est quand il y a de l'opacité, vous avez trois enquêtes ouvertes en moins de quatre jours, ça n'est pas de l'opacité", a défendu M. Griveaux en réponse aux attaques des oppositions. "Il y a une affaire d'Etat quand vous masquez les choses, une affaire d'Etat, c'est l'affaire Boulin, c'est le Rainbow Warrior, c'est l'affaire Cahuzac, quand il y a eu de la dissimulation. Il n'y a pas eu de dissimulation: il y a trois enquêtes ouvertes, une enquête judiciaire, une enquête administrative, deux enquêtes parlementaires".
"J’appelle chacun à un peu de calme et un peu de discernement et à ne pas faire d'instrumentalisation politique", a-t-il lancé. "Nous, nous respectons le fonctionnement de nos institutions, nous ne faisons pas de la petite communication sur le dos de nos institutions et sur une affaire dont - le président de la République l'a dit - le comportement est choquant, il est inacceptable, il doit amener à des sanctions, il doit amener à régler des dysfonctionnements".
M. Griveaux a en particulier reproché à Guillaume Larrivé (LR) de parler "avant même d'avoir procédé à la première audition" de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. "Avant même d'avoir procédé à la première audition, Guillaume Larrivé, corapporteur de la commission d'enquête, parle, je le cite, +de milice parallèle, d'organisation souterraine+", a-t-il dénoncé. "Moi je veux une commission d'enquête qui fasse la lumière sur ce qui s'est passé et sur les dysfonctionnements", "ce n'est pas un tribunal politique".
"De la même manière, les députés LFI qui réclament la démission de Gérard Collomb, alors qu'il ne l'ont pas entendu, tout cela n'est pas sérieux", a-t-il poursuivi.
Selon lui, le ministre de l'Intérieur "est parfaitement en mesure" d'assurer sa fonction. Il "est extrêmement calme et combatif, il répondra à la totalité des questions qui lui sont posées". Son audition par la commission des Lois de l'Assemblée, transformée en commission d'enquête, débute à 10H00.
"Ce à quoi on assiste, le vrai scandale, parce que tout le monde parle de scandale d'Etat, le vrai scandale d'Etat il se déroule depuis plusieurs jours à l'Assemblée nationale", a encore affirmé M. Griveaux. "Tout le travail gouvernemental est bloqué par des alliances assez étranges entre LFI, les socialistes, les Républicains, parce qu'ils ne veulent pas (...) de la réforme constitutionnelle".