Après avoir assisté à presque trois heures d’audition du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, devant la commission d’enquête du Sénat, Marine Le Pen a pris connaissance « des projets très graves qui étaient dans les cartons de l’Élysée ». Selon elle, « c’est le projet d’une police parallèle qui dépend exclusivement du président de la République, qui ne serait pas composée exclusivement de policiers et gendarmes comme c’est le cas aujourd’hui, qui est à l’origine de la révélation du comportement inadmissible de M. Benalla ».
Marine Le Pen sous-entend également « que c’est pour arrêter ce projet-là » que des « éléments » ont été envoyés au journal le Monde. « Le fait qu’Alexandre Benalla « se comportait comme un policier » « donnait des ordres à la hiérarchie », « manifestement, cette situation déplaisait fortement au ministre de l’Intérieur » veut-elle croire.
Enfin, la députée a des mots assez durs sur le blocage de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. « Est-ce que vous trouvez légitime que la présidente En Marche, préside une commission d’enquête qui concerne l’ancien président d’En Marche, président de la République aujourd’hui (…) et refuse l’intégralité des auditions demandées par l’opposition. Oui, ça doit sûrement fonctionner en Corée du Nord ou dans des choses comme ça. Il doit y avoir des pays où on peut trouver des commissions d’enquête ou les gens enquêtent sur eux-mêmes en entendant personne ».