Mathieu Darnaud, membre de la commission des lois qui a auditionné Alexandre Benalla, réagit aux nouvelles révélations sur les contrats russes. Il rappelle qu’Alexandre Benalla avait « largement affirmé » ne pas avoir signé de contrats pendant sa mission à l’Élysée. Il avait également « balayé les questions qui lui avaient été posées sur ce sujet ».
Sur une éventuelle saisine du parquet pour parjure, le sénateur considère qu’ « il ne [lui] appartient pas de le faire » et s’en remet aux rapporteurs et au Président Bas. Mathieu Darnaud met en avant « le sérieux du travail du Sénat », qui avait été mis en cause à plusieurs reprises. Il considère que « la qualité des travaux contrarie les positions prises à l’époque ».
Sur le mouvement des Gilets jaunes, Mathieu Darnaud considère qu’élargir le droit de pétition est « très utile ». Il est favorable à « tout ce qui peut permettre d’associer les citoyens et de peser sur le débat démocratique ». La proposition de Gérard Larcher de renforcer le droit pétitionnaire (voir notre article) est « intéressante » et « va dans le bon sens ».
Le rôle du Sénat dans la sortie de cette crise sera « essentiel ». Mathieu Darnaud rappelle que « la crise est partie des territoires et de la ruralité ». Il se félicite que « le Président redécouvre l’importance des élus [qui] entretiennent un lien de proximité ». Pour lui, « le rôle du Sénat est de porter les problèmes et de faire en sorte qu’ils soient débattus au Parlement ».
Mathieu Darnaud « condamne » toutes les violences contre les élus. Il déclare que « nous ne sortirons de ces sujets que par le haut ». Le sénateur souhaite entrer dans un temps « de l’apaisement, de l’écoute et de la prise en compte des revendications ».
Les élus sont des cibles « symboliques », contre lesquelles s’exprime « la violence de la société ». Pour Mathieu Darnaud, il faut « condamner collectivement » car « ce n’est pas la bonne manière de se faire entendre ». Il propose de « redéfinir ce qui fait sens et qui fait société » face à « ce qui est anxiogène ». C’est là où « le Sénat est important ».