François Grosdidier considère que les événements récents ouvrent « une saison 2 dans l’affaire Benalla. » Il déclare qu’« à chaque fois que la commission des lois veut fermer le dossier, elle ne le peut pas. » Pour lui, « le Sénat n’en fait pas trop, il recherche la vérité, ce qui est dans sa mission de contrôle. »
Fait nouveau, François Grosdidier parle de « saisir la justice sur d’éventuels faux témoignages. » Éventuels faux témoignages d’Alexandre Benalla lui-même, qui déclarait avoir rendu les passeports, ainsi que du Secrétaire général Alexis Kohler et du Directeur de cabinet Patrick Strzoda. Le sénateur estime que « la commission a été baladée. »
Sur la date de remise du rapport, François Grosdidier est incertain. La commission, lancée en juillet « arrive au bout, donc elle va rendre son rapport. » Mais, précise-t-il, « si Benalla ouvre une nouvelle saison, on fait comment ? Soit on l’inclut, soit on ouvre une nouvelle commission. » À l’heure actuelle, le sénateur « ne sait pas » quel sera le dénouement.
Grand débat national : « On a du mal à croire en la sincérité de la démarche » déclare François Grosdidier
Sur le grand débat national, François Grosdidier est « assez sceptique. » Il y participera « peut-être, comme tout le monde. » Il considère que « la France ne peut pas continuer à être bloquée comme ça », mais craint « une opération marketing » de la part du gouvernement. À titre personnel, « il a du mal à croire en la sincérité de la démarche. »
Selon François Grosdidier, « la démocratie représentative ne fonctionne pas. » Pourtant, constate-t-il, « les parlementaires font leur boulot », mais c’est « l’exécutif [qui] n’écoute pas. » Pour lui, « le pouvoir est technocratisé », « il suffirait qu’il écoute pour que cela fonctionne mieux. » Il conclut en déclarant qu’il faut « remettre en route la démocratie. »
Dans ce débat, « le Sénat a un rôle fondamental à jouer » selon François Grosdidier. Dans la Ve République, « le Sénat a toujours été le poil à gratter de l’exécutif et de l’administration. » Il déplore que le Président veuille « reléguer le Sénat au rang d’un simple conseil consultatif. »