Affaire Benalla : « Nous envisageons de saisir la justice sur d’éventuels faux témoignages » déclare François Grosdidier
François Grosdidier, sénateur Les Républicains de la Moselle, est l’invité de Territoire Sénat ce mardi 15 janvier. Le sénateur, membre de la commission des lois, s’exprime sur « l’Affaire Benalla » ainsi que sur le grand débat national, lancé aujourd’hui.

Affaire Benalla : « Nous envisageons de saisir la justice sur d’éventuels faux témoignages » déclare François Grosdidier

François Grosdidier, sénateur Les Républicains de la Moselle, est l’invité de Territoire Sénat ce mardi 15 janvier. Le sénateur, membre de la commission des lois, s’exprime sur « l’Affaire Benalla » ainsi que sur le grand débat national, lancé aujourd’hui.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

François Grosdidier considère que les événements récents ouvrent « une saison 2 dans l’affaire Benalla. » Il déclare qu’« à chaque fois que la commission des lois veut fermer le dossier, elle ne le peut pas. » Pour lui, « le Sénat n’en fait pas trop, il recherche la vérité, ce qui est dans sa mission de contrôle. »

Fait nouveau, François Grosdidier parle de « saisir la justice sur d’éventuels faux témoignages. » Éventuels faux témoignages d’Alexandre Benalla lui-même, qui déclarait avoir rendu les passeports, ainsi que du Secrétaire général Alexis Kohler et du Directeur de cabinet Patrick Strzoda. Le sénateur estime que « la commission a été baladée. »

Sur la date de remise du rapport, François Grosdidier est incertain. La commission, lancée en juillet « arrive au bout, donc elle va rendre son rapport. » Mais, précise-t-il, « si Benalla ouvre une nouvelle saison, on fait comment ? Soit on l’inclut, soit on ouvre une nouvelle commission. » À l’heure actuelle, le sénateur « ne sait pas » quel sera le dénouement.

Grand débat national : « On a du mal à croire en la sincérité de la démarche » déclare François Grosdidier
01:22

Sur le grand débat national, François Grosdidier est « assez sceptique. » Il y participera « peut-être, comme tout le monde. » Il considère que « la France ne peut pas continuer à être bloquée comme ça », mais craint « une opération marketing » de la part du gouvernement. À titre personnel, « il a du mal à croire en la sincérité de la démarche. »

Selon François Grosdidier, « la démocratie représentative ne fonctionne pas. » Pourtant, constate-t-il, « les parlementaires font leur boulot », mais c’est « l’exécutif [qui] n’écoute pas. » Pour lui, « le pouvoir est technocratisé », « il suffirait qu’il écoute pour que cela fonctionne mieux. » Il conclut en déclarant qu’il faut « remettre en route la démocratie. »

Dans ce débat, « le Sénat a un rôle fondamental à jouer » selon François Grosdidier. Dans la Ve République, « le Sénat a toujours été le poil à gratter de l’exécutif et de l’administration. » Il déplore que le Président veuille « reléguer le Sénat au rang d’un simple conseil consultatif. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Affaire Benalla : « Nous envisageons de saisir la justice sur d’éventuels faux témoignages » déclare François Grosdidier
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Affaire Benalla : « Nous envisageons de saisir la justice sur d’éventuels faux témoignages » déclare François Grosdidier
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le