Affaire Benalla : « On sent un certain embarras » estime Hervé Marseille
Interrogés en marge des auditions de la commission d’enquête sénatoriale, les sénateurs semblent rester sur leur faim.

Affaire Benalla : « On sent un certain embarras » estime Hervé Marseille

Interrogés en marge des auditions de la commission d’enquête sénatoriale, les sénateurs semblent rester sur leur faim.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ce matin, les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police étaient auditionnés par la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla. Tous deux ont souvent botté en touche face aux questions, selon les sénateurs.

« On sent un certain embarras » commente le sénateur Hervé Marseille, président du groupe centriste, appuyé par son collègue, Loïc Hervé : « Malgré nos questions insistantes, persistantes qui ont été posées, nous n’obtenons pas les réponses que nous souhaiterions avoir. Beaucoup de ces responsables de haut niveau qui ont été informés après le 1er mai, après la publication de l’article du monde, souvent bottent en touche et nous disent, soit que ce n’est pas de leur compétence, soit qu’ils n’ont pas été informés » explique-t-il.

Pour François Grosdidier, « c’est comme si on voulait gagner du temps ». Le sénateur LR estime qu’on « peut avoir des éléments de réponse extrêmement vite en temps réel ». « Tout est tracé au ministère de l’Intérieur et au sein de la police nationale, or là, on renvoie systématiquement aux résultats de l’enquête de l’IGPN » constate-t-il.

« Le sentiment qu’on a, c’est que malgré l’obligation de répondre, nous avons des interlocuteurs qui cherchent à ne pas répondre, ou qui répondent à côté » conclut-il.

Les sénateurs espèrent obtenir davantage de réponses en interrogeant les membres du cabinet du Président de la République, cet après-midi.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le