Ce matin, les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police étaient auditionnés par la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla. Tous deux ont souvent botté en touche face aux questions, selon les sénateurs.
« On sent un certain embarras » commente le sénateur Hervé Marseille, président du groupe centriste, appuyé par son collègue, Loïc Hervé : « Malgré nos questions insistantes, persistantes qui ont été posées, nous n’obtenons pas les réponses que nous souhaiterions avoir. Beaucoup de ces responsables de haut niveau qui ont été informés après le 1er mai, après la publication de l’article du monde, souvent bottent en touche et nous disent, soit que ce n’est pas de leur compétence, soit qu’ils n’ont pas été informés » explique-t-il.
Pour François Grosdidier, « c’est comme si on voulait gagner du temps ». Le sénateur LR estime qu’on « peut avoir des éléments de réponse extrêmement vite en temps réel ». « Tout est tracé au ministère de l’Intérieur et au sein de la police nationale, or là, on renvoie systématiquement aux résultats de l’enquête de l’IGPN » constate-t-il.
« Le sentiment qu’on a, c’est que malgré l’obligation de répondre, nous avons des interlocuteurs qui cherchent à ne pas répondre, ou qui répondent à côté » conclut-il.
Les sénateurs espèrent obtenir davantage de réponses en interrogeant les membres du cabinet du Président de la République, cet après-midi.