Affaire Benalla : « Richard Ferrand n’a pas joué son rôle » en ne respectant pas la décision du Sénat
Jean-Pierre Door, député Les Républicains du Loiret, revient pour Parlement Hebdo sur la décision du Sénat de transmettre au parquet les noms de cinq proches d’Emmanuel Macron.

Affaire Benalla : « Richard Ferrand n’a pas joué son rôle » en ne respectant pas la décision du Sénat

Jean-Pierre Door, député Les Républicains du Loiret, revient pour Parlement Hebdo sur la décision du Sénat de transmettre au parquet les noms de cinq proches d’Emmanuel Macron.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pour Jean-Pierre Door, « le Sénat a eu raison » de transmettre à la justice les noms des cinq collaborateurs, y compris ceux de Patrick Strzoda, Alexis Kohler et Lionel Lavergne. Il considère que « le Sénat a fait un travail remarquable », tandis que « l’Assemblée avait échoué complètement » à mettre sur pied une commission d’enquête.

Le député salue la décision du Sénat, qui lui semble « logique », dans la mesure où la commission a constaté « des fautes ». Pour lui, cette saisine relève de « la démocratie » et de « la séparation des pouvoirs ». D’ailleurs, il « comprend mal » la réaction de l’exécutif, qui devrait plutôt « accepter cette décision ».

Jean-Pierre Door juge la décision d’Édouard Philippe de bouder les questions d’actualité au Gouvernement « dommageable ». Il réaffirme que « c’est le rôle de l’exécutif de respecter les chambres, d’autant plus que la décision du Sénat est respectable ». Le député « n’imaginait pas le Sénat mettre dans un tiroir ses conclusions ».

Pour lui, les réactions des députés et des membres de l’exécutif, hier, relèvent de « la petite cuisine politique et médiatique ». Puisque le travail du Sénat a été reconnu « toutes opinions confondues », il ne peut relever du procès politique. Il ajoute : « Le seul procès est contre les personnes qui n’ont pas respecté leur serment. »

De même, la décision de Richard Ferrand d’annuler son déplacement dans le Nord, avec Gérard Larcher, est « maladroite ». Selon Jean-Pierre Door, « Richard Ferrand est là pour défendre le Parlement, qui comporte deux chambres. Il n’a pas joué son rôle et aurait dû respecter, lui aussi, les décisions du Sénat ».

Il imagine la situation inverse, où « le Président du Sénat viendrait contrarier les décisions de l’Assemblée ». Pour lui, le président de l’Assemblée ferait mieux de « respecter la séparation des pouvoirs et la démocratie », le tout, en « mettant en avant le rôle des chambres », qui est contesté actuellement.

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Affaire Benalla : « Richard Ferrand n’a pas joué son rôle » en ne respectant pas la décision du Sénat
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le