Interrogé quelques minutes après le recours au 49.3 du Premier ministre, le sénateur communiste du Val-de-Marne pointe la responsabilité d’Emmanuel Macron qui a « occasionné un désordre social, politique et démocratique ».
Affaire Benalla : sondages contradictoires pour Macron
Par Public Sénat
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Deux sondages diffusés jeudi donnent l'un la popularité d'Emmanuel Macron en forte baisse (-5) en pleine affaire Benalla, quand l'autre le crédite au contraire d'une légère hausse de deux points.
Pour l'institut YouGov, sa popularité chute de 5 points en un mois et Emmanuel Macron atteint son plus bas niveau dans ce baromètre depuis son entrée en fonction avec 27% seulement de jugements positifs.
Le chef de l’État perd notamment 18 points auprès des sympathisants des Républicains (LR) et 4 auprès de ceux du Parti socialiste et des écologistes, selon cette enquête réalisée les 25 et 26 juillet pour le HuffPost et CNews.
Pour Elabe en revanche, la cote de confiance du chef de l’État progresse de deux points en un mois.
Selon cet institut, avec 36% des Français interrogés qui lui font confiance "pour affronter efficacement" les problèmes du pays, Emmanuel Macron ne semble pas pâtir de l'affaire et refait une partie du terrain perdu le mois précédent. La proportion de ceux qui ne lui font "pas confiance" reste stable à 60%.
Cette enquête pour Les Échos et Radio Classique a été conduite quelques jours après la précédente, les 31 juillet et 1er août, alors que l'intérêt pour l'affaire n'était plus aussi marqué.
Si huit Français sur dix se disent choqués par les révélations sur l'attitude de l'ex-collaborateur de l’Élysée (Elabe), elle ne semble pas, selon l'institut, avoir entamé la confiance dans le chef de l’État, qui progresse notamment auprès des jeunes (+14 chez les 18/24 ans).
Le mois dernier, le couple exécutif, Emmanuel Macron-Edouard Philippe, avait enregistré sa plus forte baisse (-6) dans cet indicateur.
Plusieurs enquêtes publiées depuis le début de l'affaire ont donné le chef de l’État à la baisse (YouGov, Ifop, Ipsos), Harris Interactive le créditant en revanche d'une hausse de deux points.
Selon Frédéric Dabi, directeur adjoint de l'Ifop, si l'affaire Benalla "a eu un impact réel", "il n'y a pas de rupture d'opinion", les critiques majeures des Français portant dans les différentes enquêtes sur les questions économiques et sociales.
Le Premier ministre est stable pour sa part dans l'enquête YouGov, avec 30% de jugements positifs. Il gagne en revanche quatre points dans le sondage Elabe à 35%, mais 54% (-3) des personnes interrogées ne lui font pas confiance à la tête du gouvernement.
Enquête YouGov réalisée en ligne du 25 au 26 juillet auprès de 1.017 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Sondage Elabe en ligne les 31 juillet et 1er août auprès de 1.007 personnes, selon la même méthode. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.