Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
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Par Maud Larivière
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Le Parlement s’est saisi de l’affaire Benalla. Après les révélations du Monde, qui a identifié ce collaborateur d’Emmanuel Macron en train de frapper un manifestant avec du matériel de police le 1er mai à Paris, la commission des Lois de l’Assemblée nationale a souhaité se constituer en commission d’enquête et a auditionné Gérard Collomb, lundi matin. Ce sera au tour du Sénat, mardi.
La commission des lois du Sénat se réunissait lundi pour définir le cadre et la composition de la commission d’enquête dans la foulée de l’affaire Benalla. À cette occasion, plusieurs sénateurs on réagit au micro de Public Sénat.
Pour Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice PS de Paris, cette affaire révèle aux yeux des Français l’importance du Parlement : « Il se trouve que depuis quelques jours nous avons vu que les contre-pouvoirs étaient indispensables parce que la nature même des faits qui se sont produits, sur lesquels les Français ont besoin de savoir ce qu’il s’est passé, n’a pas été spontanément géré par l’exécutif ».
Selon elle, le Parlement a décidé « de prendre le sujet à bras-le-corps ». « Le Sénat, dont certains ne voient pas toujours très exactement quelle est sa fonction, l’a fait d’une façon beaucoup plus sereine que l’Assemblée, il n’a pas fallu des heures de débat » déclare-t-elle avant d’ajouter : « C’est intéressant parce que c’est un peu un cours de droit constitutionnel à ciel ouvert pour les Français ».
Quant à Pierre-Yves Collombat, sénateur du Var, rattaché au groupe communiste, il attend de la commission d’enquête qu’elle réponde à plusieurs interrogations : « Comment a pu se constituer auprès du premier personnage de l’État, dans la Vème République, une cellule avec à sa tête un apprenti barbouze, sans qu’on connaisse les modalités de recrutement, de procédures dont il jouissait » s’interroge-t-il.
« Dès demain nous auditionnerons à la fois des syndicats de policiers, et le ministre de l’Intérieur, juste après les questions d’actualité » informe Marie-Pierre de la Gontrie, qui annonce que la commission d’enquête sénatoriale recevra une « succession de personnalité de premier plan » comme le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, ou encore le Préfet de police de Paris. Elle rappelle qu’il est également envisagé d’auditionner « rapidement » Alexis Kohler, le secrétaire général de l‘Élysée.
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