Affaire Chikirou : « Il n’y a eu aucune surfacturation de campagne  », estime Manuel Bompard 

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise, Manuel Bompard est revenu sur les accusations visant Sophia Chikirou, députée LFI. Il a également commenté les divisions de la gauche lors des élections sénatoriales et potentiellement lors des européennes, en 2024.
Henri Clavier

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Ce soir, le député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, fera l’impasse sur l’émission Complément d’enquête qui diffuse une émission sur la députée Sophia Chikirou. Interrogé sur l’actualité de la gauche et de son parti, la France Insoumise, Manuel Bompard a souhaité désamorcer une polémique naissante.

« Il y a manifestement une volonté de nuire »

Outre la diffusion de complément d’enquête, le journal Le Monde a publié un article sur Sophia Chikirou rapportant que la députée de Paris allait être entendue par la justice en vue d’une possible mise en examen. Selon Le Monde, Sophia Chikirou se serait versée « à elle-même la quasi-totalité des bénéfices de la campagne de 2017 en primes et dividendes ». Cette dernière dirigeait alors la société Mediascop, chargée de la communication lors de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Pour Manuel Bompard, « il y a manifestement une volonté de nuire », ce dernier rappelant que les revenus perçus par Sophia Chikirou étaient disponibles sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). « Il n’y a eu aucune surfacturation dans cette campagne », poursuit Manuel Bompard qui précise que Sophia Chikirou a touché entre « 4 000 et 4 500 euros par mois » durant la campagne présidentielle de 2017. « Le journal Le Monde aurait pu faire son travail avant de publier de fausses informations », conclut le coordinateur de la France Insoumise qui perçoit également « une forme de sexisme » dans ces accusations.

 « Si nous avions eu un accord national de la Nupes, nous aurions pu faire une dizaine de sièges supplémentaires »

Autre sujet majeur au sein de la France Insoumise, l’union de la gauche et la survie de la Nupes. Si plusieurs voix se sont élevées à gauche, à l’issue des élections sénatoriales du 24 septembre pour déplorer le maintien des listes LFI, Manuel Bompard juge que c’est l’absence d’accord entre les partis de gauche qui a fait perdre des sièges. « Le fait que les socialistes, écologistes et communistes aient exclu les insoumis a fait perdre une dizaine de sièges. Si nous avions eu un accord national de la Nupes, nous aurions pu faire une dizaine de sièges supplémentaires », explique Manuel Bompard. Pour rappel, la gauche sénatoriale, en particulier les socialistes et les communistes, n’a pas souhaité faire de liste commune avec LFI, rejetant le principe de la Nupes au Sénat. LFI n’a remporté aucun siège au Sénat.

En plus des sénatoriales, la gauche devrait également partir en ordre dispersé pour les élections européennes du printemps 2024. Pourtant, « il n’y a pas de divergence programmatique », insiste Manuel Bompard qui espère toujours présenter une liste commune pour la Nupes. Malgré l’implication des organisations de jeunesse de la Nupes qui soutiennent le principe d’une liste commune, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, annonçait ce 2 octobre que le PS mettait fin aux discussions. Pas de liste commune donc ? « Tout est ouvert, tout est discutable. Si les appareils ne veulent pas faire l’union, j’appelle les électeurs à le faire », lance Manuel Bompard qui explique vouloir reprendre le programme de la Nupes en vue des élections européennes. Le coordinateur de la France Insoumise reconnaît également que « l’absence de liste commune aux européennes est un échec pour la Nupes », et risque d’affaiblir la gauche.

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