Affaire Darmanin : Marlène Schiappa dénonce « les commentaires qui ne servent pas le débat public »
Revenant sur l’accusation d'abus de faiblesse portée sur Gérald Darmanin, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté elle a estimé « qu’il appartenait à la justice de trancher ». Elle a par ailleurs affirmé son envie de travailler de pair avec les parlementaires pour prendre en main le sujet de la laïcité, et notamment de l’islamisme radical.

Affaire Darmanin : Marlène Schiappa dénonce « les commentaires qui ne servent pas le débat public »

Revenant sur l’accusation d'abus de faiblesse portée sur Gérald Darmanin, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté elle a estimé « qu’il appartenait à la justice de trancher ». Elle a par ailleurs affirmé son envie de travailler de pair avec les parlementaires pour prendre en main le sujet de la laïcité, et notamment de l’islamisme radical.
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La ministre déléguée en charge de la Citoyenneté n’y a pas coupé. Victime des critiques de certains, alors qu’elle passe du secrétariat d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes au ministère de l’Intérieur, sous la tutelle de Gérald Darmanin, mis en cause dans une enquête pour abus de faiblesse, Marlène Schiappa a estimé, au micro de Public Sénat : « C’est à la justice de trancher si une personne est coupable ou innocente. La justice a aujourd’hui rendu deux non-lieux, un classement sans suite, le reste des commentaires sur les fantasmes ou la vie réelle de chacun, nous avons vu à quel point cela ne servait pas le débat public. Je peux vous garantir que je veux que 100% des femmes puissent porter plainte quand elles sont victimes de violences et que l’affaire passe ensuite aux mains de la justice. »

Evoquant par la suite la question de la laïcité, la ministre a affirmé : « J’entends porter les valeurs de la République, parmi lesquelles le principe de laïcité qui est fondamental, parce que la laïcité est un bouclier qui nous permet d’être considérés comme des citoyens, indifféremment de nos religions », a déclaré Marlène Schiappa. Interrogée sur la question du séparatisme, la ministre déléguée a précisé son envie de travailler avec les parlementaires. « Nous préparons, avec le ministre de l’Intérieur, un projet de loi de lutte contre les séparatismes et nous entendons y travailler avec l’ensemble des parlementaires qu’il s’agisse des sénateurs LR ou d’autres bords politiques notamment de la majorité mais aussi de l’opposition », a-t-elle soutenu. Le 9 juillet dernier, la commission d’enquête du Sénat sur le séparatisme islamiste a remis son rapport contenant 44 propositions dont une bonne partie est destinée « à connaître, suivre et empêcher l’action de l’islam radical ».

« On n’arrête pas d’être féministe »

Revenant particulièrement sur l’islamisme radical, Marlène Schiappa a estimé qu’il était du devoir du gouvernement de poursuivre son action. « La laïcité n’est pas assez défendue », a-t-elle estimé. « Je bataille de longue date pour qu’elle soit au cœur des débats politiques que nous menons. Quand le PM s’exprime dans sa première itw en disant qu’il se définit par la défense du principe de laïcité c’est un message très fort qu’il adresse au pays. La lutte contre les séparatismes c’est également une lutte contre le séparatisme islamiste. Le gouvernement a d’ores et déjà fait fermer près de 300 endroits problématiques depuis le début du quinquennat. Je crois qu’il faut continuer et amplifier cette action. »

Investie dans ses nouvelles fonctions, Marlène Schiappa soutient cependant qu’elle ne compte pas laisser de côté pour autant son combat pour lutter contre les violences faites aux femmes. « Quand on est féministe depuis l’adolescence comme c’est mon cas, on n’arrête pas d’être féministe. Je crois que ce gouvernement porte la grande cause du quinquennat pour l’égalité femmes-hommes, avec la ministre des Sports, la ministre de l’Industrie, et en ce qui me concerne j’ai la responsabilité au ministère de l’Intérieur de l’engagement des forces de l’ordre dans la protection des femmes », a soutenu la ministre.

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