Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites en charge de la réforme, a en effet été épinglé pour avoir oublié de déclarer treize mandats sur sa déclaration d'intérêts. Des informations qui tombent mal pour le gouvernement, au moment où celui-ci doit faire face à une mobilisation sociale de grande ampleur contre la réforme. Mais pour le secrétaire d’État, ces « oublis » ne vont pas entraîner la démission de Jean-Paul Delevoye. « Je crois que le 1er ministre a été clair. Sur la forme c'est regrettable. Sur le fond, d'abord il n'y a jamais eu de dissimulations : il a fait toute la lumière sur ce qu'il avait oublié de déclarer » estime Cédric O. « Dans l'ensemble ses postes ne posent pas de problème ». « C'est regrettable, ça met de la confusion dans l'esprit des gens » déplore Cédric O. « Maintenant, au regard de l'enjeu de la réforme des retraites, du système universel et de ce qui va structurer une partie de l'économie française pendant les 40 prochaines années, c'est assez minime » analyse-t-il. Mais le mélange de l'affaire Delevoye et des contestations de fond sur la réforme pourrait bien empirer la situation, déjà tendue. Concernant le simulateur de pensions que le gouvernement va mettre en place, le délai sera plus important que prévu. « Pour un vrai simulateur il faudra attendre plus longtemps, puisqu'il faut préciser l'ensemble des conditions, il y a un certain nombre de négociations en cours » explique Cédric O, qui l'envisage « au début de l'année 2020 ».