Affaire Delevoye : « Il appartient à la Haute autorité de vérifier la conformité des déclarations », affirme Marc Fesneau
Si Jean-Paul Delevoye a démissionné, les questions persistent sur les défaillances de contrôle. Mercredi, le sénateur LR de l’Oise a vivement interpellé Marc Fesneau sur le sujet.

Affaire Delevoye : « Il appartient à la Haute autorité de vérifier la conformité des déclarations », affirme Marc Fesneau

Si Jean-Paul Delevoye a démissionné, les questions persistent sur les défaillances de contrôle. Mercredi, le sénateur LR de l’Oise a vivement interpellé Marc Fesneau sur le sujet.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Si le « Monsieur retraites » du gouvernement, Jean-Paul Delevoye a remis sa démission au chef de l’État lundi, des interrogations demeurent. « La question est simple, précise. Comment un Haut-commissaire peut-il cumuler une rémunération supplémentaire avec le droit de la fonction publique ? ». Le sénateur LR a ainsi cherché à obtenir quelques éclaircissements auprès du ministre des relations avec le Parlement, Marc Fesneau. Hier, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre démentait les informations du Monde selon lesquelles le secrétaire général du gouvernement savait que Jean-Paul Delevoye cumulait plusieurs mandats (lire notre article).

« Ne remettons pas en cause les services qui font bien leur travail c’est manifestement une erreur que Jean-Paul Delevoye a reconnue »

Sans surprise, Marc Fesneau ne dit pas autre chose devant les sénateurs. « Le secrétaire général du gouvernement est là pour informer les ministres après nous sommes dans un processus déclaratif et il appartient à la Haute autorité de vérifier la conformité des déclarations avec la réalité », affirme-t-il. Le ministre chargé des relations avec le Parlement assure par ailleurs que le secrétariat général du gouvernement « aussitôt connue cette déclaration (…) a indiqué l’inconstitutionnalité manifeste ». Auprès de qui et quand ? Marc Fesneau ne le dit pas et rejette la faute sur le principal intéressé, Jean-Paul Delevoye : « Ne remettons pas en cause les services qui font bien leur travail c’est manifestement une erreur que Jean-Paul Delevoye a reconnue ».

Une réponse insatisfaisante pour Jérôme Bascher qui rappelle que « huit ministres ont déjà démissionné pour cause d’affaires ». Au total, c’est douze ministres qui ont démissionné depuis le début du quinquennat. Un record. « Vous avez fait voter une loi en juillet 2017 pour la transparence et sans arrêt cette loi est violée par votre gouvernement, pire c’est la Constitution qui a été bafouée », s’est emporté le sénateur LR de l’Oise terminant sur un conseil de lecture : « Dans le monde de Jupiter, relisez La Fontaine qui dit "rien n’est plus dangereux qu’un ignorant ami, mieux vaut un sage ennemi". »  

Dans la même thématique

Affaire Delevoye : « Il appartient à la Haute autorité de vérifier la conformité des déclarations », affirme Marc Fesneau
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Affaire Delevoye : « Il appartient à la Haute autorité de vérifier la conformité des déclarations », affirme Marc Fesneau
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Affaire Delevoye : « Il appartient à la Haute autorité de vérifier la conformité des déclarations », affirme Marc Fesneau
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le