Affaire des « écoutes »: Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption
La justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ex-président Nicolas Sarkozy, poursuivi...

Affaire des « écoutes »: Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption

La justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ex-président Nicolas Sarkozy, poursuivi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ex-président Nicolas Sarkozy, poursuivi notamment pour la "corruption" d'un haut magistrat de la Cour de cassation dans cette affaire révélée par des écoutes téléphoniques, a appris mercredi l'AFP de sources concordantes.

La Cour de cassation a rejeté mardi les derniers recours formés par l'ancien chef de l'Etat, son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert pour éviter un procès pour "corruption" et "trafic d'influence". Ce procès, qui s'annonce comme une première pour Nicolas Sarkozy, par ailleurs menacé par l'affaire Bygmalion, devrait se tenir à Paris dans les prochains mois.

Pour la première fois sous la Ve république, un ancien président sera jugé pour corruption.

Nicolas Sarkozy, retraité politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir début 2014, via son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert dans une procédure concernant la saisie de ses agendas dans l'affaire Bettencourt - soldée pour lui par un non-lieu en 2013 - en échange d'un coup de pouce pour un poste prestigieux à Monaco.

Au terme de leur instruction, émaillée de nombreux recours, les juges avaient ordonné le 26 mars 2018 un procès pour "corruption" et "trafic d'influence" contre les trois hommes, conformément aux réquisitions du parquet national financier (PNF) en octobre 2017. MM. Herzog et Azibert seront aussi jugés pour "violation du secret professionnel".

Mardi, la Cour de cassation avait déjà rejeté les recours de MM. Sarkozy et Herzog contre le réquisitoire du PNF, et validé la tenue du procès pour Gilbert Azibert.

La haute juridiction avait aussi examiné, dans une procédure rapide, les pourvois de Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog visant à contester leur renvoi devant le tribunal correctionnel. Elle les a rejetés dans la foulée, ce qui valide définitivement la tenue du procès, selon une source proche du dossier et l'un des avocats de la défense.

Sollicités, les avocats de Nicolas Sarkozy n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

L'affaire trouve son origine dans des écoutes téléphoniques de l'ex-chef de l'Etat diligentées dans une autre enquête, celle sur les accusations de financement libyen de sa campagne de 2007. Grâce à ces écoutes, les enquêteurs s'étaient aperçus que l'ancien président et son avocat communiquaient via des téléphones portables acquis sous une fausse identité, notamment celle de Paul Bismuth pour M. Sarkozy.

Partager cet article

Dans la même thématique

Affaire des « écoutes »: Nicolas Sarkozy sera jugé pour corruption
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le